Note du test 8.5/10En conclusion :

Assassin’s Creed Mirage tient toutes ses promesses. Revenant aux pierres angulaires de la saga que sont l’infiltration et le parkour, le côté plus intimiste du jeu a de quoi plaire aux nouveaux venus comme aux fans invétérés de la franchise. Les nouveautés, la grande qualité de la réalisation et l’écriture font de Mirage un grand épisode en attendant Red et Hexe dans les prochaines années.

Les plus

Un retour aux sources payant
Une réalisation au top
Une OST royale
Bagdad un personnage à part entière
Les nouveautés comme l'enquête

Les moins

Les cinématiques en 30fps
Quelques bugs de collisions

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    rédacteur
    Pilou


  • ps5

    Assassin's Creed Mirage
    Editeur : Ubisoft
    Développeur : Ubisoft Montreal
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 05 Octobre 2023
    Trophées : Oui
    Support


    Test Assassin's Creed Mirage

    Publié le Mercredi 04 Octobre 2023 à 22:06 par Pilou
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    La licence Assassin’s Creed a fêté ses quinze bougies d’existence il y peu de temps. Autant d’années où la licence a eu des hauts mais également des bas. Les derniers titres nous avaient plongé aux origines de la franchise tout en s’orientant vers de l’Action RPG. Un virage réussi mais qui s'essouffle également avec le temps. Assassin’s Creed Mirage est la prochaine itération de la saga. Il nous promet un nouveau tournant à la série, pari réussi ? On vous donne notre avis.

     

    Basim, un personnage clé


    Dans Assassin's Creed Valhalla, un certain Basim Ibn Is’Haq a rejoint Sigurd et Evor dans leur conquête de l’Angleterre au IXème siècle et plus précisément en 872. Le personnage de Basim est extrêmement important dans cet opus, un rôle clé pour les fans de la franchise. Pas de panique, le jeu peut être suivi sur deux niveaux de lecture : les fans connaissant l’histoire depuis ses prémices ou le nouveau venu voulant découvrir cet univers.

    Ubisoft avait dans un premier temps imaginé la genèse de ce personnage dans l’une des extensions de Valhalla. L’équipe de Bordeaux, en charge du projet, a changé son fusil d’épaule et a décidé d’offrir aux joueurs un jeu à part entière, plus fourni que prévu. Alors oui, on peut déjà le dire, Mirage n’est pas aussi long qu’un Origins, Valhalla ou encore Odyssey mais il n’en est pas moins qualitatif et concède un monde, certes, plus petit mais de ce fait plus charnu. Son prix est également moindre, une bonne recette en somme.

    Nous sommes donc quelques années avant (en 861), Basim est jeune et vit de petits larcins avec son amie, Nehal dans les dédales de la ville d’Anbar. Vouant une admiration pour la confrérie des “Ceux qu’on ne voit pas”, les futurs Assassins, il ne rêve que d’une chose : faire partie de cette confrérie en lutte permanente contre l’Ordre des Anciens (les précurseurs des Templiers). Son rêve devient réalité assez rapidement.

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    Basim et d'autres assassins

    Mirage se rapproche plus des premiers opus


    Assassin’s Creed Mirage dispose de sa propre identité, il a su se démarquer de son jeu d’origine, Valhalla pour voler de ses propres ailes. On découvre bien évidemment des similitudes aux derniers épisodes mais pas seulement. Alors oui, Mirage a une petite note d’Assassin’s Creed Origins pour les visuels mais n’oublions pas que nous sommes neuf siècles plus tard.
    En jouant de nombreuses heures, on sent toute la bienveillance du studio bordelais pour revenir aux sources débutées en 2007 par Altaïr. On retrouve également des bribes de l’épopée d’Ezio et d’un cheminement assez semblable avec la montée en puissance de notre héros.
    La zone offerte par Mirage est beaucoup plus petite que les autres productions mais elle offre un panorama assez bluffant. La ville de Bagdad et ses environs est un personnage à part entière. Le studio a tenté de modéliser la ville de l’époque (qui a été détruite puis reconstruite) et chaque recoin offre un niveau de détail assez poussé. La ville est vivante et chaque quartier dispose d’une identité visuelle propre. Le codex est d’ailleurs là pour parfaire cette découverte visuelle. Il fait partie des collectibles mais avec un aspect plus orienté Discovery Tour. Une excellente idée !

    Là où les quatre vingt heures de Valhalla pouvait perdre le joueur dans le scénario avec tout de même des révélations intéressantes, Mirage va plus à l’essentiel et propose une nouveauté : l’enquête représentée sur un tableau dans le menu du jeu. Certains éléments de l’enquête sont connus mais d’autres sont à découvrir au fil de l’exploration et discussions grâce à des indices. Cette investigation met en exergue les cibles à éliminer par Basim et fait avancer la trame principale.

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    Alamut, un lieu névralgique des ceux qu’on ne voit pas

    L’infiltration au coeur de l’aventure


    Les missions peuvent être assez longues et la grande force de Mirage est la multitude de voies que Basim peut emprunter pour réussir son objectif. L’observation et la planification sont de rigueur et Enkidu, son fidèle aigle, est un atout indéniable.
    Comme évoqué, l’infiltration est de nouveau la norme dans Mirage.
    Entre l’endurance, les coups critiques, Basim peut vite passer l’arme à gauche en cas de trop nombreux gardes. L’infiltration est de ce fait récompenser que ce soit dans l’entrée dans des zones interdites ou lorsque Basim doit subtiliser de précieux objets aux badauds de Bagdad.
    La discrétion évite également de monter trop haut sa jauge de notoriété, à l’image des étoiles dans GTA où les habitants n’hésitent pas à vous dénoncer auprès des forces de l’ordre présentes dans le secteur.
    Des subterfuges existent pour faire baisser ce renom néfaste : soudoyer un PNJ important ou arracher des avis de recherches.
    La fuite aide pas mal et le parkour des débuts est de retour, on a l’impression, par moment, de déambuler dans les canaux de Venise. Se camoufler dans la foule, acheter des mercenaires, Mirage propose pas mal d’alternatives de gameplay.

    A côté de cela, Basim dispose de certaines compétences qu’il apprend au fil de l’aventure, de ses premières armes dans le camp secret d’Alamut aux rues de la ville millénaire.
    Basim peut donc assassiner furtivement un ennemi mais également attaquer de front les sbires du Sultan. Une touche unique assène des coups de sabres rapides ou plus puissants, il suffit de rester plus longtemps appuyer sur la touche R1. L1 permet de contrer les attaques “contrables” offrant ainsi une exécution immédiate. L’esquive est présente également lors des attaques imparables (de couleur rouge).
    Basim dispose également d’outils comme les couteaux de lancé ou encore les mines. Elles peuvent être améliorées tout comme les armes et armures de Basim. La collecte de denrées est donc nécessaire pour mener à bien cette montée en puissance de notre Assassin.
    Des points d’expérience sont également à dépenser dans trois arbres de compétences assez minimalistes mais montrant encore cette ascension de Basim.
    Des jetons servent dans toutes les actions cités plus haut mais les activités annexes ne sont pas aussi développées que dans les autres opus.

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    Les combats vont à l'essentiel et ce n'est pas pour déplaire

    Une réalisation de haute volée


    Assassin’s Creed Mirage propose deux modes de rendu classiques jouant sur la résolution et les images par seconde. Encore une fois, on conseille la performance à la qualité. Avec ce mode, le jeu est magnifique avec une distance de vision importante, le tout sublimant les rues et les environs de Bagdad. La ville regorge de détails, de vie et d’animaux. Chevaucher le long d’une rivière et voir s’envoler une nuée de flamants roses est toujours aussi magique. Le Character Design est correct, peut être en deçà de Valhalla mais c’est vraiment pinailler pour quelque chose.
    Un filtre est également proposé pour jouer au rendu assez bleuté du premier Assassin’s Creed.
    La version française est correcte et on retrouve de nombreuses voix de cinéma et des autres productions vidéoludiques. Il est également possible de jouer en langue arabe pour un maximum d’immersion.
    Concernant l’OST, des thèmes inoubliables ont bercé nos oreilles depuis 2007 (Ezio’s Family pour ne citer que lui) mais la grande partie des thèmes de Mirage composés par Brendan Angelides nous prennent aux tripes tout comme le single de OneRepublic spécialement sorti pour le jeu.

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    Bagdad, une ville magnifique

     




    Test Assassin's Creed Mirage - 5 minutes de lecture