Scorn ne plaira pas à tout le monde. Son côté dérangeant, angoissant et gore aux douces notes du travail de H.R. Giger pour la saga Alien aura tout de même son lot de fans. Le jeu de niche est indéniable en proposant des énigmes intéressantes et à la réalisation splendide. Le côté FPS est par contre raté. Un conseil, regardez quelques vidéos avant de vous lancer.
Les plus
Les moins
Le studio serbe Ebb Software nous propose de vivre une expérience atypique du doux nom de Scorn. Mélange des genres mais surtout d’horreur, on vous donne notre avis sur ce jeu intéressant mais dérangeant.
Scorn, un jeu dérangeant
Scorn est disponible depuis un an sur Xbox après quelques tumultes et deux campagnes Kickstarter. Après cette exclusivité temporaire, le jeu débarque sur PlayStation 5, occasion de découvrir ce jeu aux préceptes classiques mais surtout à l’ambiance assez inhabituelle et dérangeante.
Scorn est un jeu à la première personne mêlant jeu d’énigmes au FPS d’horreur.
Côté pitch, la découverte de la finalité de cette aventure arrive au bout de cinq heures mais si on adhère au jeu, c’est bien trop court.
Dans tous les cas, le joueur se réveille dans un drôle d’édifice ressemblant au vaisseau des Ingénieurs d’un certain Prometheus. Sans aucune explication, le joueur débute l’exploration de cette structure étrange combinant chair et mécanique. Tout un programme !
Prometheus n'est pas loin
Scorn, un hommage à Alien
Alors oui, le studio ne se cache pas et propose une expérience rendant hommage à Hans Ruedi Giger, le papa du xénomorphe de la saga Alien et des préquels Prometheus et Alien Covenant. Le jeu s’inspire également des tableaux de l’artiste polonais au destin tragique, Zdzislaw Beksinski. Cette recette offre un jeu dérangeant, horrible et dégoûtant mais comme je le répète, si on adhère aux concepts le jeu plaît indéniablement.
La réalisation est tout bonnement magnifiquement répugnante. C’est organique, gore, dérangeant à souhait dans des couloirs labyrinthiques où s’amassent des constructions mécaniques et des structures organiques. Chaque ouverture de porte, déclenchement de mécanismes est une scène d’horreur ou notre avatar doit souffrir pour avancer.
Le côté Alien emballe le fan indéniablement, tout comme cette touche où l’on s’attend à rencontrer l’un des Cénobites de Hellraiser aux détours d’un couloir.
L'Unreal Engine 5 propose un panorama magnifique. Le moteur retranscrit parfaitement cette ambiance glauque. En plus, le jeu tourne en 4K et 60fps, une bonne chose, tout comme le retour haptique qui a été intégré au jeu.
Des couloirs sombres, on sent presque l'odeur nauséabond qu'il s'en dégage
Scorn fait réfléchir
Cette exploration se jalonne d’énigmes plus ou moins retorses dans la même veine qu’un certain Myst. Tout comme la réalisation, cette partie est une pure réussite. Selon la dextérité du joueur, les puzzles se terminent sans jamais trop le bloquer mais encore une fois, il faut torturer certaines entités pour avancer. Ecoeurant !
En plus du mixte entre Walking Simulator et jeu d’énigmes à la Myst, Scorn intègre une partie FPS où notre humanoïde paumé use de certaines armes pour défourailler quelques monstres peuplant les couloirs. Le bestiaire est plus que minimaliste et on peut le dire, cette partie de gameplay est assez ratée. Le joueur dispose d’équivalent des armes classiques que sont l’arme blanche, le pistolet, le fusil à pompe et le lance-grenade. Alors oui, ces armes ont un look organique mais le peu de munitions, la lourdeur des combats frustrent le joueur. D’un côté, cela caractérise bien l’ambiance angoissante de Scorn mais les fans de Call of Duty ne seront pas rassasiés.
La réalisation est splendide