Test Kunitsu-Gami: Path of the Goddess

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Annoncé il y a un peu plus d’un an lors du Xbox Showcase de juin 2023, Kunitsu-Gami : Path of the Goddess est une licence inédite de Capcom disponible depuis le 19 juillet sur PlayStation 5 que nous testons cet été. Pari réussi ou grosse déception ? On vous donne notre avis.

Un jeu aux multiples genres

Kunitsu-Gami : Path of the Goddess ne brille pas par son scénario mais son pitch suffit amplement pour les vingt-cinq heures dont vous aurez besoin pour remplir l’aventure dans un premier run.
Le joueur incarne Soh, un samouraï qui a la lourde tâche de protéger Yoshiro, une prêtresse. Le credo de notre équipe est de purifier le Mont Kafuku de l’invasion des Ikoku, des démons altérant le monde par leur corruption et enfermant les humains dans des prisons organiques (des sortes de cocons), tout en récupérant les masques perdus.
Le genre de Kunitsu-Gami : Path of the Goddess puise dans divers jeux mais il dispose de sa propre identité. Le jeu peut se définir comme un jeu d’Action / Aventure avec une bonne dose de gestion facultative mais nous y reviendrons plus bas mais surtout du Tower Defense stratégique dans sa grande majorité.

Un gameplay régi par le cycle jour/nuit

Kunitsu-Gami : Path of the Goddess se découpe en plusieurs niveaux, autant de zones à libérer du joug des Ikoku. Le jeu se découpe en deux grandes phases, celles du jour et de la nuit.

Le jour, le joueur contrôle Soh sur le niveau en cours. Il doit préparer avant la nuit, l'invasion des Ikoku se faisant par les Torii altérés, ces portails rouges traditionnels japonais.
Pour cela, il libère les humains enfermés de leur cocon, leur assigne un métier (matérialisé par les masques que l’on récupère au fil de l’aventure), récupère des cristaux et explore les lieux pour ouvrir de nouveaux accès tout en traçant la voie spirituelle du début de niveau à la fin de ce dernier.
Cette voie tracée par Soh permet à Yoshiro d’avancer tout en effectuant une danse. Cette danse nécessite les mêmes cristaux que ceux employés dans l’affectation des métiers aux villageois.

A la fin de la journée, Yoshiro arrête son avancée sur la voie spirituelle et le but du joueur est d’arrêter les différentes vagues d’ennemis tout en protégeant notre prêtresse. Le joueur contrôle ainsi Soh disposant d’attaques et de combos variés tout en donnant et plaçant les villageois à des lieux stratégiques.

Un Tower Defense complet

Cette dynamique liée au cycle jour/nuit est la grande force de Kunitsu-Gami : Path of the Goddess. Il apporte un certain défi et une gestion fine de son équipe.
Il faut, par exemple, stopper Yoshiro à un endroit stratégique si la nuit arrive pour lui offrir une meilleure protection. Les niveaux disposent de sanctuaires protecteurs la nuit qu’il faut réparer le jour.
Barrières magiques ralentissant les ennemis, tours surélevées pour gagner en puissance pour les archers, boost de zones pour renforcer ses guerriers, la stratégie est assez poussée. Dans les premiers niveaux, le concept de Tower Defense est relativement simpliste. Il y a une section du niveau, une seule voie spirituelle et un seul Torii où les vagues d’ennemis apparaissent.
Assez rapidement, et c’est toute la magie du titre, tous ces éléments se multiplient, se complexifient. ll est important de bien préparer et de bien mettre en place sa stratégie.
Gestion des cristaux, métiers, rations et équipements de Soh sont des choses importantes à prendre en compte.

Une gestion poussée

Le joueur assigne un métier qui n’est jamais figé dans le marbre. Il est possible, en cours de partie, de changer le métier d’un villageois et cela même en pleine nuit, si l’on voit que nos défenses flanchent.
Personnellement, je joue énormément avec les bûcherons et les archers mais d’autres spécialisations sont proposées. Le voleur permet le jour de débusquer des bonus cachés dans la zone. Seule ombre au tableau, le voleur ne combat pas la nuit mais il est tout à fait possible de switcher sa fonction avant le crépuscule.
Le sumo est le tank de l’équipe. Il attire à lui les ennemis.
Kunitsu-Gami : Path of the Goddess propose un gameplay qui se renouvelle sans cesse. Nouveaux métiers, nouvelles zones, nouveaux éléments de gameplay sont au rendez-vous.
Le niveau où Soh est en forme spirituelle tant qu’il n’a pas livré Yoshiro d’un Ikoku spécifique est un exemple parmi tant d’autres.
Soh et les villageois qui l’accompagnent disposent d’une barre de vie. Soh est plus chanceux car en cas de mort, il reste en forme spirituelle pendant quelques instants avant de recouvrer sa forme humaine. Sous cette forme, il peut toujours donner des ordres mais ne peut plus se battre.

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Des boss à affronter excellente mais une gestion de base en deçà

Après la complétion d’un niveau, Yoshiro, Soh et les villageois libérés doivent généralement affronter un boss dans une zone spécifique. Il faut ainsi apprendre les patterns de ce dernier, choisir les bons métiers et gérer les défenses/attaques au mieux.
Sur ce point-là, le jeu se renouvelle énormément et le bestiaire est plutôt bien fourni et varié. Une grande adaptation du joueur est nécessaire.
Pour terminer, lorsqu’un niveau a été libéré, il est possible de le refaire afin d’améliorer son score et de remplir les défis mais il donne également accès à une gestion de base assez sommaire mais qui reste facultative. Cette gestion permet tout de même d’améliorer les métiers débloqués (dégâts, vie, attaques, …) mais aussi d’affecter des boots à Soh et des compétences (attaque de zone, meilleure santé, mines, …). Dans ce mode, il faut affecter les villageois à des tâches de reconstruction de la zone. A la clé et après un temps assez long, le joueur reçoit des récompenses lui facilitant son aventure.
Enfin, Kunitsu-Gami : Path of the Goddess nous offre de jolis panoramas, toujours grâce au moteur maison, le RE Engine. Les deux modes habituels : Qualité et performance sont disponibles et la direction artistique est une franche réussite.
On regrette juste des musiques un peu trop discrètes et le mutisme de nos acolytes.