Il aura fallu attendre 17 ans pour que Shadow Warrior, production de 3D Realms bien connu pour son titre incontournable, à savoir Duke Nukem 3D, ait le droit non pas à une suite mais à un reboot en bonne et due forme. Êtes-vous prêts à (re)prendre les commandes de Lo Wang armé de son katana ?
C’est donc le studio indépendant Flying Wild Hog qui a en charge le reboot de Shadow Warrior. Pour le petit pitch, Lo Wang, un guerrier de l’ombre (Shadow Warrior) est engagé par l’entreprise Zilla pour faire l’acquisition d’une lame légendaire auprès de Miyazaki. Mais tout ne se passe pas comme prévu ; Lo, retenu prisonnier, se réveille dans un monde envahi de démons bien décidés à le tuer. Il fait rapidement la connaissance d’Hoji, un démon masqué avec qui il s’allie. Dialogues bourrés d’humour entre les deux acolytes seront de la partie. Armé de son sabre et d’un arsenal assez classique, il devra découvrir la vérité et bouter en enfer les hordes de démons pendant 17 chapitres qui composent le jeu.
Shadow Warrior est donc un FPS très old school mais ô combien défoulant. Premier constat, le fan service est de sortie. Rien que l’introduction du jeu nous montre des séquences issues du jeu de 1997. Même chose dans le vif de l’action, des bornes d’arcade sont disséminées un peu partout dans les niveaux. S’il est possible d’y introduire quelques pièces, les bornes (en les truffant de quelques balles) serviront de bombes à retardement contre les ennemis.
Hoji, votre allié et démonLo Wang utilisera essentiellement son sabre pour découper en rondelles ses ennemis. C’est très jouissif, défoulant. Décapitations et mutilations sont au rendez-vous ! Les shurikens ralentiront ces derniers, mais Lo Wang aura recours aux bonnes vieilles armes à feu. Il commencera son épopée avec un pistolet puis trouvera un Uzi, une arbalète, un lance-roquettes… Chaque arme peut être optimisée via la dépense de quelques dollars. On pourra ainsi augmenter sa puissance, sa cadence de tir, sa précision, ...
Cela tombe bien puisque comme tout bon FPS old school, le joueur doit faire face à des vagues d’ennemis qu’il faudra dessouder pour avancer. Mais le maniement de notre ninja est parfait. La touche R1 permet de courir et de faire des déplacements rapides dans n’importe quelle direction pour éviter les coups et dynamiser les combats au sabre.
En plus de cet arsenal, en tuant des démons, Lo obtiendra du Karma qui débloquera de nouvelles compétences et des améliorations. Très orienté offensif, le Karma permet de faire plus de dégâts au katana et de déverrouiller quelques coups puissants utiles pour détruire des statues bloquant certaines portes par un sceau par exemple.
Les cristaux des ténèbres quant à eux fournissent des points de Qi et sont plus orientés défensif. Ajoutant des tatouages sur le corps de Lo, ces points donnent accès à la possibilité forte utile de se soigner, ou d’augmenter ses points de vie, son endurance et de repousser des ennemis trop proches via une onde de choc. Ces compétences sont l’occasion d’utiliser le pavé tactile pour les exécuter.
Voici l'écran pour les améliorations du KatanaOui et non, le jeu n’est ni laid ni splendide. Il propose des passages très réussis et la gestion localisée des dégâts est vraiment réussie. Lo Wang évolue dans un Japon avec son architecture propre, ses jardins avec ses arbres typiques, … Le jeu est d’une fluidité (en 1080p et 60 images/s) à toute épreuve et si les menus sont entièrement en français, les dialogues sont en anglais, et offrent un cachet supplémentaire au jeu. Les gros reproches viennent des temps de chargement assez longs au lancement d’une partie ou lorsque l’on meurt et la certaine répétitivité au fil des chapitres.
Teaser
Après 17 ans, ce reboot est vraiment défoulant et les mécaniques de gameplay, certes classiques, sont parfaitement rodées. Quel défouloir de brandir son katana et d’affronter des hordes d’ennemis, toujours sur une note d’humour très appréciable. Le prix est également très soft (environ 40€) pour ce jeu qui vaut vraiment le coup. Pour un titre réalisé par un studio indépendant, je dis bravo !
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