Qui dit nouvelle école dit nouvelle vie. Mais à ce point, c'est peut-être un peu trop. En effet, à peine arrivé dans votre nouvelle école, vous apprenez qu'un suicide a eu lieu récemment, qu'il existe un groupe de chasseurs de fantômes dont l'un de vos camarades de classe fait partie, et vous vous retrouvez attaqué par un fantôme dès votre premier jour, ce qui vous pousse à rejoindre ce groupe appelé Gate Keepers. Bref, un premier jour de classe parfaitement ordinaire, n'est-ce pas ? C'est donc le point de départ de Tokyo Twilight Ghosthunters. Et ça vaut quoi, à démarrer aussi fort ?
Lycéens et fantômesAventure textuelle. Ou presque.
Le premier point important à savoir est que Tokyo Twilight Ghosthunters est un Visual Novel. "Qu'est-ce donc que cette bête étrange ?", allez-vous me demander.
Hé bien, c'est très simple. Imaginez, quelque part, que le jeu est un livre dont vous êtes le héros. Je ne vois pas comment mieux le résumer : c'est une aventure textuelle où vous gérez vos relations sociales, avec quelques images animées de temps en temps. Des images magnifiques, soit dit en passant, ce style visuel est tout simplement de l'art.
Concrètement, le jeu se divise donc en deux grandes parties : l'avancée de l'histoire en scènes cinématiques où vous aurez parfois à agir, et la gestion des combats. Le QG ouvre également d'autres possibilités en dehors de ces deux éléments majeurs du gameplay. Et ça se présente comment, donc ? Hum, comment dire... Vous voyez l'Enfer ? Oui ? Bon, vous voyez comment ça marche, alors.
La beauté associée à la confusionGameplay complexe, c'est bien. Compréhensible, c'est mieux...
Voilà LE problème du jeu : RIEN ne vous est expliqué concernant les interactions dans les scènes de dialogues. Absolument rien. On vous lâche comme ça dans la nature avec ces deux roues d'interactions sans vous expliquer à quoi servent les différentes icônes. À vous de tâtonner et tester un peu tout et n'importe quoi. Et bonjour les situations bizarres, parfois, donc...
C'est à un point où on finit par ne plus en avoir quoi que ce soit à faire et qu'on avance rapidement vers la chasse aux fantômes. Laquelle n'est pas franchement mieux expliquée...
Si le premeir combat constitue bien un tutoriel, il est plus que limité, et se contentera de vous expliquer les bases du déplacement, la nécessité de gérer ses points d'action, et le fait que vous allez être obligé de deviner le prochain déplacement du fantôme traqué une fois qu'il est repéré. Le tout étant limité à un certain nombre de tours, noté à droite de l'écran.
Vous avez dit sadisme ? Pour le reste et à quoi servent les divers objets qu'on place avant la traque (la préparation étant un passage important une fois bien lancé dans le jeu), ça se résume à "Débrouillez-vous pour trouver seuls !".Et, au fait, le jeu est en anglais, comme d'habitude. C'est comme si toutes les forces maléfiques des développeurs s'étaient alliées pour vous pourrir la vie et vous faire redouter la moindre petite action !
Pop culture et références
Le QG des gate Keepers constitue une petite oasis entre deux événement principaux. Ou du moins, est censé le faire. Si l'idée d'accéder aux traques secondaires via la manipulation L1 + R1 une fois devant le PC, comme pour renforcer l'aspect secret des gate Keepers, est sympathique, tout comme la possibilité de s'entraîner, le petit jeu de société est, encore une fois, un enfer de confusion et d'incompréhension... Pour changer de l'habitude, oui.
Vous pouvez toujours aller visiter le magasin pour de l'équipement et des fournitures en vue de la préparation, également, d'autant que les contrats annexes rapportent pas mal. Enfin, si vous avez le courage de les faire, vu les combats, encore une fois...
Trailer de lancementQue restera-t-il de Tokyo Twilight Ghosthunters ? Sans doute pas grand chose. L'idée est très bonne, le style graphique est magnifique, les références geeks sur le sujet du paranormal font plaisir (SOS Fantômes, X Files, et Supernatural en tête), mais le jeu est tellement laborieux à avancer et à jouer qu'il ne plaira finalement qu'à une poignée d'accros aux Visual Novel. Un jeu sympathique pour les amateurs, mais certainement pas celui qui fera du genre autre chose qu'un genre de niche peu suivi... Dommage, parce que son univers vaut le coup d'œil.
Si l\'idée de Tokyo Twilight Ghosthunters est très intéressante et que le style graphique est plus qu\'agréable, le gameplay déroutant et exigeant (pour ne pas dire à la limite de l\'incompréhensible...), comme le style Visual Novel, pourra en rebuter pas mal, tant rien n\'est expliqué correctement et tant ça manque de rythme... Loin d\'être un mauvais jeu en soi, mais il demandera vraiment un gros investissement et beaucoup d\'efforts pour être appréciés, malgré ses multiples et bienvenues références.
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