2016. Kazuma Kiryu sort d'une dernière peine de prison de trois ans et rentre à Okinawa pour retrouver son orphelinat. Mais le destin semble en avoir décidé autrement... Haruka est partie le jour même de la dernière visite qu'elle lui a rendue et n'a plus donné de nouvelles depuis. Bien décidé à la retrouver, Kazuma repart vers la première destination qu'il lui vient à l'esprit : Tokyo, et plus précisément le quartier de Kamurocho, là où tout a commencé pour les deux. Et comme les ennuis, ça vole en escadrille, la ville est le lieu d'un début de guerre entre le clan Tojo et une Triade chinoise, avec également la mafia coréenne dans l'ombre. Pour Kazuma, c'est le début d'un long voyage rempli de surprises...
Cosmétique : check !Un bel emballage, ça attire
Je pense que vous avez l'habitude, mais on va le répéter : Yakuza 6, comme les précédents, est quasiment parfait d'un point de vue visuel ! Mention à la force habituelle de la série : la modélisation des visages, juste fabuleuse, à tel point qu'on pense parfois être devant un film ou une photo. Mention au personnage de Takeshi Kitano. Rares sont les cinématiques qui n'utilisent pas le moteur du jeu, et ce n'est pas grave, tant celui-ci fait de vraies petites merveilles.
Les villes parcourues ne sont pas en reste, avec un réel soin apporté aux divers éléments, ainsi qu'à l'ambiance. On sent bien l'écart économique entre Tokyo et Onomichi à la seconde où on débarque dans le district d'Hiroshima.
Les vieux routards de la série dans mon genre s'amuseront aussi à voir l'évolution de Kamurocho et les changements d'un épisode à l'autre, comme un nnouveau bâtiment là où il y avait un terrain vide, des changements d'activité, des endroits fermés (repose en paix, petit stand de ramens de Tenkaichi Street)... Bref, on se retrouve en terrain connu rapidement, tout en devant se réadapter à l'organisation de l'endroit, comme dans n'importe quelle ville suite à divers plans urbains. Et en 28 ans (Yakuza 0 se passe fin 1988, Yakuza 6 est situé en 2016), inutile de vous dire que tout a bien changé !
Vis ma vie de nouveau parentUn (ex) Yakuza et un bébé
Le jeu s'offre ce que certains pourraient appeler une régression mais, dans la mesure où il s'agit de l'ultime aventure de Kazuma Kiryu, il s'agit plutôt de remettre les choses à leur place. On revient donc à certains fondamentaux, qui fonctionnent toujours aussi bien. Kazuma ne dispose désormais à nouveau que d'un seul style de combat dont on débloque les divers mouvements avec l'expérience accumulée, et il reprend sa place de seul personnage jouable. Le ton est donné : en plus de revenir où tout a commencé, on on revient également aux bases établies en 2005, tout en les modernisant et approfondissant un peu. La plus grosse nouveauté dans la vie de Kazuma reste toutefois l'apparition d'un bébé.
Notre Yakuza au grand cœur et célibataire endurci se retrouve en effet (plus ou moins malgré lui) avec un enfant sur les bras alors qu'il a pas mal de choses à faire. En plus d'être parfaitement intégré à l'histoire, il l'est aussi au gameplay (ah, cette virée dans Onimichi à chercher désespérément du lait en poudre....) et permet d'approfondir encore un peu plus le personnage de Kazuma. Tout comme le font les quêtes annexes, qui prennent un malin plaisir à plonger Kiryu (et le joueur) dans des situations bien souvent décalées voire totalement ridicules, ce qui fait toujours du bien pour souffler un peu dans une telle histoire.
Il faut savoir s'amuserDes combats et de la vie
Comme tout Yakuza qui se respecte, ce sixième épisode (ou septième, n'oublions pas Yakuza 0, même si le récapitulatif des épisodes précédents le fait) multiplie le contenu annexe. On retrouve avec plaisir les grands classiques tels que les salles d'arcade, les clubs d'hôtesses, le karaoké, à côté desquels de nouvelles activités, comme la pêche, le livechat (oui, ils ont osé), la gestion d'une équipe de baseball...
Au milieu de tout ça, vous aurez aussi quelques défis à remplir pour gagner de l'expérience (comme aller manger un certain nombre de fois dans des restaurants, combattre un certain nombre d'adversaires....). L'expérience, parlons-en : oubliez les passages de niveaux, on gagne désormais directement des points à dépenser pour améliorer ses statistiques et développer ses compétences, ce qui rend l'évolution encore plus simple et fluide.
Mais ce qui occupera bien sera le Créateur de Clan ! On vous propose de créer le clan Kiryu et de l'envoyer combattre, dans une sorte de RTS/Tactical RPG fort sympathique, et en plus jouable en ligne pour imposer sa domination à ses amis et au monde entier ! Un véritable jeu dans le jeu, comme les jeux d'arcade SEGA. L'autre grande force des Yakuza : vous achetez un jeu, vous en avez en fait tout un lot.
Yakuza 6 est un petit chef-d'œuvre, une aventure conçue comme une épopée en forme de point final, à tel point qu'on ne cherche plus des clés ou des photos d'actrices au sol, mais bien les photos des personnages qui ont rytthmé l'ensemble de la saga. Une façon de se souvenir d'eux et du chemin parcouru pendant que Kazuma plonge dans son aventure la plus personnelle et la plus introspective. Si l'action est là, comme les moments drôles et l'intrigue bien menée, on sent aussi poindre une certaine mélancolie, et ce n'est pas sans une légère pointe de tristesse qu'on avance en sachant que le prochain épisode sera comme un reboot avec un autre personnage.
Mais en attendant, Kazuma Kiryu s'offre un adieu en beauté avec l'un des meilleurs jeux d'action/aventure de la PS4, et une magnifique conclusion à une saga marquante. Que peut-on demander de plus ?
Trailer de lancementBeau, long, rempli, drôle et mélancolique à la fois, Yakuza 6 offre une dernière grande aventure à Kazuma Kiryu pour des adieux en beauté. Un incontournable de l'action/aventure, comme le reste de la série.
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