En débarquant de la sorte dans nos contrées, Umihara Kawase Bazooka ! ne rend pas honneur à la licence. En se délectant de toute explication et de toute inspiration, le jeu se livre simplement, avec des malus assez conséquents. Le prix n’est pas non plus alléchant et le joueur solitaire ne découvrira pas l’extase. Reste le multi qui empêche la maison de crouler, promettant une addiction passagère qui peut faire passer outre les ratés. Histoire de se remémorer que jouer ensemble, dans la même pièce et sur le même écran, c’est une expérience hors norme.
Les plus
Les moins
Il arrive fréquemment que le jeu vidéo surprenne, dans un sens comme dans l’autre. Et parfois, nous nous retrouvons un peu niais. Umihara est le genre de concept qui dépasse l’entendement, surtout s’il n’y a aucune mise en contexte. Peu de choses à raconter finalement et c’est en ce sens que nous optons pour un test plus concis !
Umihara qui rit
Par où commencer ? Si vous n’avez jamais entendu parler de la licence, c’est qu’il y a une raison aussi simple que limpide : elle était jusque-là exclusive au Japon ! Et comment la transposer en Occident ? En balançant...un spin-off. Voilà. Umihara Kawase Bazooka ! est donc un dérivé et on ne vous explique rien. Vous n’aurez aucun indice sur l’univers sauf si vous vous êtes déjà approchés de la saga. Autant dire que ce ne sera pas le cas d’une grande majorité.
C’est à cet instant que nous nous sommes trompés également. En effet, nous pensions que la traduction française représente un accès privilégié vers l’univers. Perdu ! Le casting est certes important. Cependant, le descriptif de chacun est rachitique et aucune cutscene n’est à l’horizon. Vous êtes là pour passer les niveaux, un point c’est tout. Et forcément, quand un des personnages dispose d’une fiche de présentation composée de “Ouaf ! Ouaf, ouaf !”, il y a de qui devenir barjot.
Pour vous relater rapidement cet aspect, sans le délaisser, l’enrobage n’est vraiment pas une référence. Loin d’être totalement affreuse, la Direction Artistique réussit à se démarquer par la variété et la folie de son bestiaire. Entre casque à jambes, grenouilles ou monstres indescriptibles, il y a de quoi s’occuper.
Une attaque qui claque !
Bachi-Bazook !
22 personnages (disposant de 4 skins chacun) et beaucoup de possibilités : là est le point fort de Umihara Kawase Bazooka ! Concrètement, vous traversez 4 mondes bien distincts composés de 9 stages et d’un boss. Concernant ces derniers, autant dire qu’ils sont décevants et n’impressionnent pas le moins du monde. Dans les niveaux, vous devrez abattre des ennemis pour récolter un nombre défini de pièces afin d’accéder à la zone suivante. Il y a un système de points à prendre en compte mais soyons francs : nous nous en fichons un peu !
Pour mener la lutte, rien de bien complexe. Chacun de vos joyeux lurons dispose de 2 compétences uniques et d’une spéciale, dont vous comprendrez vite les conditions d’utilisation. Et sinon, il s’agira de… pêcher les ennemis. Et/ou les étourdir. Oui, vous disposez d’une canne pour les ferrer et les intégrer afin de les rebalancer à la tronche des autres créatures.
3 modes sont disponibles, définissant les conditions pour la pêche, et le semi-automatique a semblé être le plus adapté. Cela ne sauve pas la face du gameplay, problématique sur de nombreux points. Certes, nous apprécions le fait que chaque antagoniste dispose de ses propres attaques et d’une méthode à utiliser pour être éliminé. Mais comment expliquer cette rigidité ? Et cette inertie ? Les déplacements et les sauts sont donc douloureux. Toutefois, il y a encore plus infect : cette manie de votre héros, prompt à reculer à chaque fois qu’il est touché. Cela lui donne une posture invulnérable pendant un certain temps, d’accord. Mais tomber d’un étage pour péniblement remonter dans des tableaux sans scrolling au level-design indigent, ce n’est vraiment pas une sinécure. Et cela ralentit le rythme tout en agaçant à de multiples reprises.
Vue d'ensemble !
Bazooka, why ?
Au rayon de tares qui fâchent, le ratio durée de vie/prix si vous vous contentez de faire l’aventure en ligne droite. Vous y passerez 3 heures et pour 30€, l’addition est vraiment salée. D’autant plus que si vous jouez en solo, il y a de fortes chances que l’ennui pointe le bout de son nez. De plus, la difficulté est absente : un niveau passé vous garantit de ne pas se le coltiner à nouveau en cas de game over.
Heureusement, le multi local sauve les meubles. Vous pourrez suivre l’aventure en embarquant avec vous 3 de vos amis en choisissant soit de coopérer, soit de s’opposer ou encore de vous affronter en mode “combat”. Clairement, s’entraider donne plus de fun et surtout plus d’épaisseur au contenu qui en manque cruellement, ne serait-ce que pour la dimension sociale qu’offre Umihara Kawase Bazooka ! Cela ne constitue pas forcément le grand soir ; impossible cependant de soustraire le plaisir des rires et l’envie d’essayer les capacités de chaque protagoniste. Et tout cela en dépit des défauts cités.
Pour le online, à l’heure actuelle...on repassera ! Relativement désert, seules les rixes sont disponibles. Il y a bien un classement et factuellement cela aurait pu être intéressant. Sauf que nous aurons vite tendance à le délaisser. Et si effectuer des chaînes de dégâts aura un côté jouissif, octroyant de nouvelles possibilités, force est de reconnaître qu'une fois la console éteinte, le cher oubli se fera remarquer.
Un jeu apéritif qui se partage et se consomme...rapidement.
Accessible ?