FINAL FANTASY XVI nous prend aux tripes en proposant un univers riche, profond et très adulte. Le mélange Devil May Cry et Game of Thrones prend tout de suite. Alors oui, il y a beaucoup de cinématiques où le joueur reste dans l'expectative pouvant le rebuter. Mais ce virage plus action qui laisse de côté le genre RPG déjà partiellement abandonné dans le 15ème opus fait de FINAL FANTASY XVI un hit sans conteste de la PlayStation 5. Bravo et vive les Primordiaux.
Les plus
Les moins
La saga Final Fantasy accompagne le joueur depuis des décennies. MMO, RPG pur et dur, Tower Defense, jeux mobiles, ce mythe perdure et tente de se renouveler à chaque itération. Depuis 2020, Square Enix nous a régalé avec la première partie de Final Fantasy VII en exclusivité sur l’écosystème PlayStation. On attend le second opus au doux nom de Rebirth pour 2024. Aujourd’hui, c’est FINAL FANTASY XVI qui nous intéresse, nouvelle exclusivité uniquement à la PlayStation 5 cette fois-ci, nous vous donnons notre avis. En route pour Valisthéa !
Valisthéa, la nouvelle destination
FINAL FANTASY XVI est l'œuvre de l’équipe interne à Square Enix, Creative Business Unit 3 où Naoki Yoshida a la casquette de Producteur alors que Hiroshi Takai et Kazutoyo Maehiro sont à la réalisation. On ne cite qu’eux mais le jeu offre une Dream Team et cela se ressent tout au long de l’aventure. On sent les équipes qui ont œuvré sur Final Fantasy XIV pour ne citer que lui.
Valisthéa est un univers médiéval fascinant. Dès les premières minutes on sent le côté très adulte qu’à pris la franchise. Ce nouveau monde à découvrir dans FINAL FANTASY XVI, Valisthéa est régi par les cristaux mères. Chaque grand royaume de ce monde dispose d’un de ces gigantesques cristallins. Exploités, ils donnent accès à n’importe quel habitant, à la magie. On peut voir en parcourant ce monde attachant des autochtones utiliser ces fragments de cristaux pour sécher des habits, arroser des plantes. On sent que cette magie est au cœur de cet univers attrayant.
Certaines personnes disposent nativement de ces pouvoirs magiques et pour certains ils ont même la chance d'incarner le Primordial de l’élément, nom donné à l'invocation de cet opus. Shiva, Odin, Bahamut, Ifrit, on est en territoire connu. Mais un mal gangrène, détruit ce monde, le Fléau détruit la vie sur son passage, rendant certaines zones du jeu dépourvu de vie, véritable sol lunaire.
On peut parler des mogs, des chocobos, de la monnaie du jeu, le Gil. Pas de doute, les ingrédients d’un bon Final Fantasy sont là.
Clive adolescent débutant l'épopée FFXVI
Clive est notre héros
Le joueur incarne exclusivement un seul personnage, Clive Rosfield, fils du souverain de Rosalia et protecteur de son jeune frère, Joshua qui incarne le Primordial de Feu, le Phénix. Dès les premières heures, le destin de Clive vacille mais nous nous arrêterons là pour le scénario qui est la pierre angulaire de ce FINAL FANTASY XVI.
On sent la grande inspiration prise à Game of Thrones et surtout son côté adulte.
Le seul reproche à ce stade que l’on peut faire au jeu est qu’il est très bavard. Le jeu alterne entre exploration, combats et cinématiques. Mais personnellement, un monde aussi vaste, construit, a besoin de nous en apprendre pour une immersion excellente.
En plus des nombreuses scènes, FINAL FANTASY XVI propose des outils comme une encyclopédie et un PNJ disponible au repère, nous donne de précieuses informations : les Chroniques de Viviane, sur les conflits entre les différents royaumes.
Le Primordial Shiva
Un changement de cap
Débutés avec FFXV, les combats dans FINAL FANTASY XVI ne se jouent plus au tour par tour et la franchise a pris un tournant plus action se rapprochant d’un God of War ou d’un Devil May Cry.
Clive accompagné par son fidèle compagnon, le loup géant Talgor (tiens! tiens! un autre élément pris à Game of Thrones) et un autre héros changeant au gré des chapitres affrontent les créatures qui peuplent Valisthéa tout comme les sbires de l’Empire qui en ont après notre héros.
Le joueur contrôle donc exclusivement Clive. Talgor et l’autre compagnon sont contrôlés par l’I.A mais le joueur peut demander de réaliser certaines actions (soins, attaque, charge) à son fidèle canidé.
Clive utilise des attaques de bases en donnant des coups d’épée. Il peut se téléporter pour s’approcher de ses ennemis, sauter, esquiver ou utiliser des petites attaques à distance comme les boules de feu. Clive dispose nativement de pouvoirs magiques, sans trop en divulguer, il dispose de compétences de feu comme son frère cadet.
En avançant dans le scénario, Clive acquiert de nouveaux pouvoirs issus des autres éléments. En gagnant de l’expérience, il peut débloquer de nouveaux mouvements et pouvoirs que le joueur déclenche en pressant R2 et la touche triangle ou carré. Il peut ensuite switcher entre chaque élément qu’il dispose, autant d’attaques ravageuses et au rendu visuel exceptionnel. Au passage, il peut en sélectionner trois à la fois. Il faut donc bien les choisir en début de partie, la chose se facilite grandement ensuite.
Il faut ensuite esquiver, attaquer pour faire baisser la jauge de déstabilisation permettant de figer l’ennemi quelques instants pour lui asséner un maximum de dégâts le temps qu’il récupère.
Pour aider notre bon Clive, il a à sa disposition de l’équipement pour gagner en puissance et confort de jeu. Anneaux, épée, armure, Clive augmente ses compétences et sa constitution au fil de l’aventure. Deux modes (combat et histoire) sont proposés pour suivre en priorité l’histoire et mettre les combats un peu plus en retrait et vice versa.
Des anneaux sont disponibles pour gagner en confort de jeu : déclencher les combos au bon moment, ralentir le temps pour esquiver plus facilement, le studio a pensé à tous les profils de joueurs et permet ainsi à ces derniers de profiter de combats plus assistés pour se concentrer sur l'épopée.
A contrario, pour les joueurs qui veulent plus de personnalisation dans leur aventure, des anneaux augmentant telle ou telle compétence sont disponibles et s’achètent auprès des marchands des villes ou en les trouvant dans les coffres disséminés dans Valisthéa. Ils peuvent ainsi jouer sur certaines caractéristiques de leur personnage pour le spécialiser.
Clive adulte
Des combats grisants
En plus des combats à échelle humaine, le summum du plaisir de FINAL FANTASY XVI est sans conteste les affrontements de Primordiaux qui jalonnent la quarantaine d’heures de l’aventure.
Mise en scène, effets, fureur, violence, destruction sont autant d’éléments composant ces combats. C’est ultra grisant, jouissif. On a toujours hâte de vivre le suivant.
Les boss ne sont pas en reste et offrent de beaux affrontements avec des QTE offrant des scènes magistrales.
On peut parler également des quêtes secondaires en deçà de l'intérêt qu’apporte les missions principales mais on en réalise avec plaisir. Les élites sont également présentes à certains lieux de jeu, créatures puissantes offrant un bon challenge.
En parlant des lieux, le jeu se veut malgré tout assez linéaire avec des zones plus ouvertes offrant ces quêtes annexes à d’autres plus “couloirisées”. Liberté oui mais le jeu se veut assez dirigiste. On perd moins le joueur que dans certains open World.
Le contenu New Game+ propose une aventure plus difficile avec des ennemis plus coriaces, une gestion de son équipement plus poussée grâce à la forge. En plus des modes Action et Histoire de départ, on recommande de refaire le jeu dans ce mode lors d'un second run. On y conserve tout ce qui a été débloqué lors de la première aventure.
Joshua, le frère de Clive
Une exclu PS5 au top
FINAL FANTASY XVI est sans conteste un jeu next-gen exclusif à la PlayStation 5.
Deux modes graphiques sont proposés : qualité et performance. Assez classique dans toutes les productions, le joueur choisit soit le niveau de détail plus élevé soit une résolution réduite qui augmente le nombre d’images par seconde.
C’est à la convenance du joueur mais personnellement je n’ai pas vu trop de différence.
Les combats de Primordiaux nous décollent la rétine, du pop corn en somme offrant des combats gargantuesques avec une mise en scène époustouflante.
Les décors et panoramas sont également magnifiques. Les temples de Primordiaux offrent une architecture à couper le souffle, très Tolkienne.
Le seul reproche est la mise en scène des quêtes secondaires. Le côté trop statique des PNJ nous proposant les missions fait trop daté mais il n’est pas propre à FINAL FANTASY XVI. On peut le voir également dans d’autres productions.
Le jeu est jouable en version française mais également en anglais ou japonais. Les trois se valent et les voix françaises proposent des grands noms du doublage de notre pays.
La musique est au cœur du jeu. Elles prennent au tripes, se montrant tantôt discrètes tantôt magistrales lors des affrontements des Primordiaux par exemple.
Un jeu en somme magnifique offrant une OST et une Direction Artistique de haute volée.
Le rendu des combats est magnifique