The Medium offre une aventure intéressante, certes linéaire mais aux thèmes forts et adultes. On prend plaisir à découvrir la finalité de cette aventure horrifique se jouant sur deux mondes, deux réalités complémentaires. Quelques améliorations auraient été bienvenues avec cette édition mais rien de grave. On vous recommande grandement cette aventure surnaturelle polonaise.
Les plus
Les moins
The Medium, le jeu d’horreur psychologique débarque sur la PlayStation 5, occasion de vous donner notre avis sur ce nouveau titre créé par Bloober Team. Direction Niwa, en Pologne aux côtés de Marianne !
The Medium, Quesako ?
The Medium est le dernier bébé en date de Bloober, auteur des titres réussis que sont Observer ou encore Layers of Fear et plus récemment Blair Witch. Révélé lors du Inside de mai 2020 du côté de chez Microsoft, The Medium n’est resté qu’une exclusivité temporaire de quelques mois sur Xbox, et cela pour notre plus grand plaisir, le jeu est ainsi disponible depuis le 3 septembre sur PlayStation 5.
Autant le dire, le studio polonais a de l’expérience dans le jeu horrifique. The Medium ne déroge pas à la règle et nous propose un jeu d’aventure teinté d’horreur en vue à la troisième personne avec des plans en caméras fixes, histoire de nous renvoyer aux jeux les plus anciens et leur nostalgie. Premier bon point !
Un rêve ou plutôt un cauchemar où un homme poursuit une petite fille dans une forêt, se terminant sur un ponton. Un tir ! Voici les premières notes de The Medium. Et autant le dire, la curiosité est à son paroxysme.
Le joueur incarne Marianne, une médium qui aide les âmes défuntes à quitter le monde des vivants. L’aventure débute par l’accompagnement de son père adoptif décédé dans l'au-delà. Après le rite, Marianne reçoit l’appel d’un certain Thomas, lui demandant de se rendre à Niwa, un vétuste complexe hôtelier perdu dans la forêt aux abords de Cracovie. Ce dernier a des informations et il lui demande de l’aide. Après une petite virée en moto, Marianne arrive à l’entrée dudit complexe, l’aventure peut débuter.
Marianne et la dépouille de son père adoptif
Un jeu Next-gen ?
Véritable fer de lance de la nouvelle génération de console, The Medium utilise les capacités de la PlayStation 5 pour afficher des décors splendides. Les débuts du jeu dans l’appartement et la morgue du père adoptif de Marianne sont aussi beaux que glaçants. On ne sait pas trop où le jeu nous envoie. Le mystère a du bon.
Là où Blair Witch faisait de bien belles choses sur PlayStation 4, celle de la nouvelle production de Bloober Team est renversante, feuilles, ruines, débris, brume et bien plus nous embarquent dans cette exploration toujours maîtrisée et prenante. Les plans sont cinématographiques.
On note une certaine rigidité dans les déplacements, un peu vieillot ou encore l’ouverture des portes très old school mais dans l’ensemble, The Medium est clairement un jeu next-gen.
Le jeu est très réussi visuellement
Une aventure prenante
Même si la plupart du temps, le rythme est constant, posé, le scénario nous déverse au compte-goutte des révélations au cours des huit heures de jeu. Le scénario est prenant, Marianne est magnifiquement attachante.
Son implication, sa détermination et surtout ses capacités médiumniques nous poussent à la suivre.
Le passage de la réalité au monde des esprits propose des panoramas splendides, la console ne bronche pas au niveau du bruit même lorsque l’écran se scinde pour offrir en parallèle les deux mondes. On note quelques baisses de framerate mais rien d’alarmant pour ce type de jeu.
Marianne peut réaliser des actions dans l’une des deux réalités (les mondes réel et des esprits) pour débloquer le passage.
Un exemple, dans le monde réel, une porte a besoin d’électricité pour s’ouvrir, Marianne trouve dans celui des esprits un hôtel qui permet de se charger en énergie. En allant à cet interrupteur, Marianne peut lancer une onde spirituelle pour alimenter ce dernier. A d’autres passages, des nuées de papillons l'empêchent de passer. En rechargeant son énergie, elle peut générer un bouclier spirituel pour les repousser.
Voici Tristesse
Une épopée linéaire ?
L’exploration est de mise et offre un peu de lecture pour en apprendre un peu plus sur les événements qui ont eu lieu dans cet hôtel. Les énigmes jalonnent les investigations de Marianne sans jamais trop bloquer le joueur. Dommage, on aime la difficulté.
Certains objets sont chargés par les esprits et Marianne peut en relever l’écho pour revivre une vision.
Le tout est réussi surtout lorsque les deux plans sont mis à contribution pour avancer. Véritable fer de lance du jeu, les deux mondes proposent tantôt des lieux délabrés, à l’abandon et de l’autre des décors tourmentés, lugubres le tout illuminé par des lumières surnaturelles.
On s’arrête ici pour la découverte. The Medium demande de s’investir et de découvrir par soi-même Niwa et ses environs. Tout à une réponse !
Pour ajouter un peu plus de piment à l’aventure, un Nemesis poursuit Marianne à certains passages clés. Cette entité jouée par Troy Baker, interprète de renom dans le monde du jeu vidéo (Samuel Drake, le joker ou encore Joël) offre quelques phases de courses ou d’infiltration pour lui échapper. On aime cette créature terrifiante, glaçante et acharnée.
Pour résumer, alors oui le jeu se veut linéaire et peut donner l’impression d’être sous exploité, mais personnellement, j’ai trouvé le gameplay très bien balancé.
Les deux mondes où Marianne évolue en parallèle, la grosse bonne idée du jeu
La Dualsense à l’honneur
Mis en avant dans les derniers trailers, la venue de The Medium sur PlayStation 5 exploite les grandes qualités de la Dualsense.
Elle est mise à contribution et propose des gâchettes adaptatives plus ou moins fortes en fonction des situations et des vibrations réalistes.
Le pavé tactile permet de faire tourner un objet ramassé pour l’observer et le gyroscope fait bouger la caméra. La lumière de la manette varie au gré du jeu et les sons du jeu sortent de la manette. Le jeu conseille de jouer au casque pour une meilleure immersion, ce dernier point est donc inutile dans cette configuration.
Pour finir, on peut chipoter. Une petite version française aurait été un réel plus et les chargements grâce au SSD auraient pu être réduits. Mais on chipote.
Un hôtel à l'abandon, rien de tel pour une aventure horrifique