Note du test 9/10En conclusion :

Plus d'idées, plus de contenus, Kamurocho et Yokohama à parcourir, le tout pour un scénario de thriller digne de David Fincher une fois encore. Le RGG Studio nous livre une nouvelle perle, la dernière chez eux de Toshihiro Nagoshi, et le must have de cette fin d'année 2021, d'autant plus que la traduction française est restée.

Les plus

Choix des langues, dont le français
Un thriller digne de David Fincher
Encore plus dynamique que le premier
Un nouveau style de combat bien percutant
Des mini-jeux énormes

Les moins

On retrouve encore des villes vues dans Yakuza
Infiltration très guidée

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    rédacteur
    Lonewolf


  • ps5

    Lost Judgment
    Editeur et Developpeur : Sega
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 24 Septembre 2021
    Trophées : Oui
    Support

    Disponible aussi sur : ps4

    Test Lost Judgment

    Publié le Lundi 25 Octobre 2021 à 13:00 par Lonewolf
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    Après un premier épisode particulièrement convaincant, le spin off de Yakuza s'offre une suite, sobrement nommée Lost Judgment. Takayuki Yagami est de retour, avec tous ses camarades, pour une nouvelle enquête bien sombre et aux nombreuses ramifications. Le RGG Studio est-il à la hauteur de sa propre hype ?

     

    Un corps, une agression, des harcèlements


    Un corps découvert en état de décomposition avancée à Yokohama. Un lycée privé où le harcèlement semble devenir la norme dans la même ville. Un agresseur sexuel à Kamurocho qui connaît l'existence du meurtre. 3 affaires à priori distinctes et pourtant étrangement liées. Il faudra bien deux agences de détectives pour venir à bout des mystères qu'elles recouvrent, et c'est exactement ce qu'il va se passer.
    Yagami et Kaito avec leur agence de Kamurocho, Sugiura et Tsukumo avec leur agence nouvellement créée à Yokohama. Le quatuor se retrouve pour une affaire qui va remettre en question bien des choses.

    On se retrouve très rapidement dans le bain et, pour le coup, un gros trigger warning apparaît dès le début de la partie : on est prévenus, il va y avoir, entre autres, agressions sexuelles et harcèlement dans les évocations (le second étant littéralement le sujet central du chapitre 1).
    Et, comme toujours avec le studio (sauf peut-être Yakuza 3 et Fist of the North Star...), la finesse d'écriture est de mise et ces évocations ne sont ni gratuites ni mal faites, servant le propos, tout en délivrant une réflexion sur le sujet. Du grand art.

    Cette écriture est évidemment aussi au service des personnages, qu'on retrouve tels qu'on les a laissés lors de la précédente enquête, et Kaito sait toujours autant détendre l'atmosphère.
    De façon générale, et pour résumer très grossièrement : Lost Judgment, c'est Judgment, mais avec encore plus d'idées ! Et si vous voulez des détails, c'est plus bas.

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    Oh, la belle bleue !

    C'est beau, le Japon


    Visuellement, il n'y a rien à redire, c'est propre. La version PS4 ne propose certes rien de neuf par rapport au précédent épisode, mais c'était déjà tellement magnifique qu'il n'y a pas besoin de retoucher quoi que ce soit.
    Les effets visuels des différents styles de combat (au nombre de 3, voire éventuellement 4, cette fois) sont également bien mis en valeur lors des différentes attaques et actions EX.

    Mais surtout, Kamurocho et Yokohama ont un rendu magnifique et, les licences aidant, le visuel est tellement proche de la réalité qu'on jurerait y être allé, le visuel et les textures ayant fait l'objet d'un énorme travail.
    Tout cela ne serait pas grand chose si l'ensemble était lourd et manquait de fluidité : il n'en est rien ! Les mouvements, les combats, les transitions, tout est d'une fluidité et d'une lisibilité exemplaire, on se croirait dans les scènes d'action de The Raid.

    Et tout comme Gareth Evans avait donné une leçon de cinéma d'action à toute son industrie, le RGG Studio donne une leçon de technique à la sienne, ainsi qu'une autre de mise en scène et nous apprend comment mettre en scène un monde ouvert vivant et réaliste : le coeur des Yakuza et des Judgment, c'est leur environnement urbain, comme GTA.
    Comme GTA, nous trouvons donc des PNJ en masse qui se promènent, qui discutent, bref, qui vivent leur vie, qu'ils un rôle à un moment dans l'histoire ou les enquêtes, ou non. Et c'est pourquoi, depuis 2005, Kamurocho et les autres villes nous marquent tellement.

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    Masqués et armés, ils doivent être sympas...

    Plusieurs styles pour trouver le vôtre


    Des combats fluides, c'est bien, mais encore faut-il que le gameplay suive. Et c'est parfaitement le cas. Si vous avez joué à Judgment, vous êtes en terrain connu : rien n'a changé, quel que soit l'aspect abordé, seules les nouveautés demandent de se réadapter un peu.
    Côté combat, on retrouve donc le style de la grue, parfait contre les groupes, et la style du tigre, parfait pour les combats singuliers. Yagami a toutefois bossé entre les deux jeux et a ajouté une nouvelle corde à son arc : le style du serpent, basé sur les contre-attaques et les désarmements.
    Si vous avez pris les DLC ou avez acheté l'édition Deluxe, il pourra profiter d'un quatrième style : le style du boxeur. Tout est dans l'intitulé. Si vous voulez vous prendre pour Mike Tyson dans un combat de rue, c'est possible (notez que ce style fait l'objet de quêtes et mini-jeux supplémentaires, par lesquels vous débloquerez différentes techniques).
    Si le style du tigre a gagné en vitesse et en rythme, le style du serpent, comme celui de la grue, est entièrement basé sur la vitesse : vous viendrez souvent à bout des ennemis de base avant même qu'ils puissent réagir, tel un mélange de Jet Li et Bruce Lee.

    On en vient à chercher les confrontations, tant c'est un plaisir à jouer.

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    Comme toujours, le studio se lâche sur l'annexe...

    Du contenu massif !


    Bien évidemment, que serait un Yakuza/Judgment sans ses mini-jeux et quêtes annexes qui viennent régulièrement flirter avec le WTF bien contrastant avec le scénario principal ?
    Vous aurez droit à tous les jeux classiques type mahjong (argh....), shôgi, casinos clandestins... Mais aussi des courses de motos, des enquêtes à résoudre avec un club de lycée (et aider les autres clubs au passage), la possibilité de faire du skateboard sur toutes les routes, un chien policier par la suite...

    Le tout toujours sur un ton assez décalé du reste, la recette classique qu'on aime.
    Au niveau des nouvelles idées, on notera des phases d'infiltration très réussies, mais aussi très guidées, ne laissant pas vraiment de liberté au joueur pour gérer un obstacle. Dommage.

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    Quelle vue !

     

    Un must have


    Au bout du compte, Lost Judgment est à la hauteur de son prédécesseur et plus encore : en prenant appui sur ses bases tout en amenant de nouvelles idées, il se hisse vers de nouveaux sommets, à tel point qu'on se demande où le RGG Studio compte s'arrêter en matière de technique et de contenu.
    En attendant de voir ça (et en supposant que ça arrive), Toshihiro Nagoshi nous livre, pour sa dernière oeuvre dans le studio, un modèle de thriller et de gameplay, qui a tout pour devenir une nouvelle référence sur PS4, et un premier jalon qui pose le niveau sur PS5.

    Un must have si vous aimez le genre, si vous aimez Yakuza et le premier Judgment, et un parfait point d'entrée pour les nouveaux arrivants, l'enquête n'ayant aucun lien direct avec les événements du premier jeu qui ne sont même pas résumés (on a juste un rappel de ce qui a mené Yagami a arrêter sa carrière d'avocat).

     




    Test Lost Judgment - 5 minutes de lecture