Si le plaisir de retrouver la précision de 2K est toujours là, force est de constater que l'absence de concurrence régulière et correcte fait du mal à la franchise, qui se repose sur ses lauriers, au moins sur PS4. NBA 2K22 propose en effet la même chose que l'an dernier et deux ans plus tôt, et ce n'est pas le relooking du Quartier en gros bateau qui va y changer quelque chose. Une mise à jour des graphismes et des effectifs à 60/70€, ça pique un peu quand même.
Les plus
Les moins
NBA 2K fait figure de roi dans le petit monde de la simulation de basket, et même de la simulation sportive en général. Mais vous savez ce qu'il se passe avec les rois : ils finissent toujours par au moins vaciller. Et NBA 2K en serait clairement à ce stade sur la génération PS4/One s'il y avait une concurrence correcte et régulière.
On est bien en 2021 ?
Première chose qui frappe au lancement de NBA 2K22 : les menus sont strictement identiques à 2K21. Mais vraiment strictement, jusque dans la présentation. Si les joueurs mis en vedette n'étaient pas différents, on pourrait penser qu'on est devant NBA 2K21.
On se trouve donc devant les mêmes menus et les mêmes choix : match rapide, saison, MyTeam, Carrière... Bref, la routine habituelle. Si j'admets volontiers qu'il est difficile d'innover dans un jeu de sport, il ne me paraît pas impossible de proposer quelques nouvelles choses, type un mode Arcade façon 2K Playgrounds, ou des compétitions créées.
Peut-être que ce sera le cas si quelqu'un achète la licence FIBA, ça pourrait changer des choses.
Les habitués de la licence sont immédiatement en terrain connu, les autres savent vite à quoi s'attendre, ça a ses avantages. Le plus gros changement viendra sans doute du Quartier : fini le bon gros pâté de maisons à l'américaine, place au bon gros bateau énorme avec des terrains de basket sur tous les ponts.
Cela dit, une fois passé la surprise de la forme, on s'aperçoit rapidement qu'il s'agit toujours de la même chose dans le fond.
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La scénarisation ? C'est quoi, ça se mange ?
Le gros morceau, comme d'habitude, est le mode Carrière.
Création de perso, Draft Combine, arrivée dans l'équipe, c'est la routine habituelle et toujours la même présentation, jusque dans les messages.
Quant à la scénarisation, si elle était encore assez claire jusque-là, elle se résume cette fois à : " je suis un basketteur playground/influenceur/youtuber et je serai le meilleur !". On peut dire que c'est limité, et même juste un vague prétexte.
Heureusement, reste le gameplay : ça reste un NBA 2K, avec la précision et la relative exigence qui vont avec. D'autant plus que la physique de la balle et des joueurs ont été revues, tout comme la jauge de tir, et qu'il ne sera pas rare de perdre l'équilibre ou de passer n'importe comment au début.
Au moins, la progression est visible et gratifiante, et ça fait toujours plaisir.
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Des quêtes à gogo !
Il y a tout de même un élément nouveau dans tout cela, qui relance l'intérêt du Quartier : s'il fallait jouer dans le Quartier/REC/Pro Am uniquement pour débloquer de nouveaux éléments dans les boutiques auparavant, cette année, vous allez passer par un peu tous les modes pour remplir les quêtes que l'on vous donne, à la façon d'un bon vieux MMO et/ou free to play.
Quotidiennes, hebdos, à long terme, il y en a pour tous les goûts, avec argent, boosts, et XP en carotte. De quoi se motiver à aller jouer en multi et chasser la performance.
Luka Doncic a un peu pris cher, là...
Un bon cru, mais la lassitude pointe
Au bout du compte, NBA 2K22 est certes toujours un très bon jeu de basket, mais c'est surtout quasiment un copier/coller de NBA 2K21, qui était lui-même un peu pareil avec 2K20.
On s'amuse toujours autant malgré les innombrables mises à jour, mais on sent que 2K et Visual Concepts en ont marre de la génération PS4 et veulent clairement chouchouter la PS5, réservant à sa version du jeu tous les changements vraiment majeurs.
Si vous espérez plus qu'une simple mise à jour, oubliez ou investissez dans la version PS5. Sinon, n'hésitez pas, ça reste le roi du basket.
Mais il faut souligner qu'il est difficile de perdre son trône quand personne ne vient vous le contester, même si vous vous reposez sur vos acquis en ronronnant doucement.