Test Saints Row

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Sept ans après Saints Row : Gat out of Hell, les 3rd Street Saints sont de retour, mais pas de chapitre 5 à l'horizon. On part sur un reboot intégral dans une toute autre ville. Bienvenue dans le Sud-Ouest américain, à Santo Ileso ! Après le décevant Agents of Mayhem, Volition a-t-il repris du poil de la bête avec le retour de sa licence phare ?

Welcome to Santo Ileso !

Santo Ileso, sud-ouest des Etats-Unis. Une grande ville au milieu du désert, ses gangs, sa milice privée, et tous les excès qui vont avec. C'est là que vous, le Boss, vivez avec vos potes et tentez de trouver un boulot.
Et pour une machine à tuer sans cervelle, les offres ne sont pas légion, et c'est comme ça que vous vous retrouvez chez Marshall, un groupe de mercenaires. Avant de vous en faire virer suite à une protection ratée et de décider de fonder votre empire criminel...

Ainsi démarre ce reboot intégral de Saints Row. Il faut bien admettre qu'au vu des événements et de la fin du 4, ainsi que du WTF intégral qui y était, seul un reboot pouvait ramener la franchise. C'est d'autant plus pertinent que Volition semble avoir voulu retrouver un certain équilibre entre le style un peu sérieux de Saints Row 1 et 2 (oui, ils existent) et la folie des 3 et 4, tout en tirant parti de la société des années 2020.
Et malheureusement, ça ne marche pas autant qu'on le voudrait...

Les nouveaux Saints

Un visuel sans âme

D'un point de vue technique, Saints Row version 2022 oscille entre les plans inspirés et la direction artistique générique, sans parler des bugs en tout genre... Il n'a pas été rare de recommencer une mission à cause d'un script non exécuté ou autre chose.

Visuellement, Saints Row sait capter l'ambiance des villes du sud-ouest américain, avec la lumière, le désert et ses tempêtes de sable... Mais au-delà de ça, c'est juste une ville incroyablement générique avec un visuel qui ne se démarque d'aucun autre jeu du genre et qui ne pousse pas vraiment ses supports (d'autant que le clipping est très régulier, c'est parfaitement visible en se déplaçant en hélico...).
Côté son, heureusement, le bilan est bien plus sympathique : les doubleurs sont impliqués et doués (dommage que les sous-titres défilent en revanche si vite...), les bruitages et l'ambiance sonore rendent parfaitement bien, et la musique est suffisamment variée pour que tout le monde y trouve son bonheur.

Le bilan technique est tout de même très clairement en demi-teinte, mais le gameplay compense heureusement pas mal.

De l'action débridée au menu

Monde ouvert et fusillades

Au menu, donc, comme dans la plupart des open worlds, une histoire principale et pas mal de contenu annexe. Et la première est malheureusement assez anecdotique... Manquant de rythme et d'enjeux, enchaînant les missions sans réelle mise en scène ni logique, on avance juste pour le plaisir de tirer sur tout ce qui passe, ce qui reste une bonne base pour un Saints Row.
Et si Volition a clairement opté pour un retour aux sources avec un univers plus sobre et sérieux que Saints Row 3 et 4, la folie de ces deux épisodes se retrouve encore parfois par petites pointes, dans des séquences "bigger than life" ou du gros WTF.
Malheureusement, de façon générale, en voulant tenter d'ironiser sur les années 2020 sans les comprendre et en nous proposant des personnages creux et inintéressants, à quelques rares moments près, Volition rate totalement sa cible côté fond.

Heureusement, il reste l'action et les contenus annexes. S'ils sont peu nombreux, ils offrent la dose de nervosité dont on a besoin pour tenir le coup dans cet environnement autrement un peu vide et cette histoire qui tarde beaucoup trop à décoller et proposer des développements intéressants.

Côté contenu annexe, on trouve une certaine variété de missions, la plupart se débloquant via l'histoire. Vous pourrez également bâtir des entreprises pour gagner de l'argent et étendre votre empire, ce qui vous donnera accès à des missions spécifiques pour les faire évoluer au maximum, sans oublier les contrats de tueur à gages de Wanted.
Dans tous les cas, cela se résumera la plupart du temps à tirer et/ou conduire. Et si le tout est assez nerveux pour capter l'attention, on arrive vite aux limites de la répétitivité, et seul Wanted viendra proposer des choses un peu plus originales et drôles.
Malheureusement, le tout est vite plié : le jeu manque de contenu. L'histoire est courte, les missions annexes sont peu nombreuses, et il ne faut pas plus de quelques minutes pour venir à bout de chacune.
On se retrouve rapidement avec un open world qui ne propose finalement pas grand chose au-delà de son gameplay arcade nerveux.

Quelques jolis plans

Une nouvelle génération un peu faiblarde

Au bout du compte, le constat est sans appel : Saints Row version 2022 semble avoir quelques années de retard sur tous les plans et, sans être vraiment mauvais, il tient difficilement la comparaison avec les autres TPS open world de la PS4/PS5.
Si le gameplay arcade et défouloir vient compenser les faiblesses de l'histoire, il ne peut pas faire grand chose face à la répétitivité de l'ensemble et son manque de rythme et de dynamisme.
Ce reboot de Saints Row ne marquera sans doute pas autant que les derniers épisodes, mais aura de quoi amuser ceux qui s'y mettront en connaissance de cause.
Pour les autres, ce sera sans doute juste un énième TPS vite joué, vite oublié.

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