Neva est une pépite au gameplay accrocheur, aux graphismes sublimes et à la bande son envoutante. Très accessible, même s'il est relativement court, son faible prix ne devrait pas vous faire trop longtemps réfléchir. Neva est un must have indé de haute volée. Vous pouvez foncer tête baissée pour vivre l’aventure de Neva et Alba. Bravo à Nomada Studio pour ce bijou vidéoludique.
Les plus
Les moins
Gris nous avait subjugué par sa Direction Artistique, son gameplay simple mais efficace mais également par son OST magique et son sujet abordé. Qu' en est il de la nouvelle production de Nomada six années après leur premier chef-d'œuvre du studio espagnol ? On vous donne notre avis.
Une complicité brillamment retranscrite
Neva n’est pas le personnage que le joueur incarne mais il s’agit plutôt de son compagnon canin qui grandit au fil de l’aventure. Le joueur contrôle donc Alba, une jeune femme qui tient un lien tout particulier avec notre compagnon canidé Neva. Le monde est en pleine décrépitude et les forces des ténèbres détruisent tout sur leur passage. Le jeu débute par la perte d’un être cher mais on vous laisse le découvrir.
Alba et Neva doivent traverser ce monde qui présente encore des vestiges d’un monde magnifique mais désormais à l’agonie et peuplé d’ombres.
Le pitch est assez singulier et nous renvoie à de nombreuses œuvres comme Princess Mononoké de Miyazaki et son studio Ghibli.
Le monde de Neva en proie aux ténèbres
Une oeuvre vidéoludique
Le jeu prend aux tripes tellement il est magnifique.
Neva se découpe en quatre grandes parties marquant chacune une saison. Il propose de somptueux panoramas au travers des quatre périodes aux douces notes de pastels. Le jeu s’amuse avec notre perception. Les niveaux sont plus ou moins zoomés pour nous transmettre des émotions. On s’émerveille à chaque planche car oui le jeu est dessiné à la main par Conrad Roset et la multitude de détails, de couleurs nous décollent la rétine.
Et cela se voit tant la poésie est présente.
Chaque niveau est un tableau que l’on contemple. Des détails sont présents, un cerf mangeant au loin, les montagnes sous le soleil, le reflet de Alba et Neva sur un lac. Rien que graphiquement, il est primordial de découvrir ce petit bijou. Mais ce n’est pas tout, comme Gris, la bande son est royale et signée par Berlinist, le groupe de musique basé à Barcelone orchestre cette aventure avec brio. Tantôt discrètes, tantôt plus présentes, les morceaux sont toujours d’une grande justesse avec ce qui est affiché à l’écran. L’OST est d’ailleurs présente sur toutes les plateformes de streaming.
Un tableau magnifique parmi tant d'autres
Un gameplay approfondi par rapport à Gris
Là où Gris se cantonnait à la plateforme et à ces mécaniques de gameplay, Neva va plus loin en y ajoutant, aux phases de puzzles et plateformes, de l’action. Neva est un jeu d’action-aventure sans conteste où Alba peut asséner des coups de katana aux ombres peuplant ce monde en train de mourir. Parallèlement, la relation entre nos deux acolytes évolue au gré des saisons tout comme la taille de Neva. Très craintif au début de l’aventure, Neva grandit et gagne en maturité et compétences. Au départ, c’est Alba qui protège et rassure notre louveteau, plus tard ils s’entraident pour détruire les ténèbres.
Alba peut demander de l’aide à Neva pour les gêner. Notre guerrière dispose de 3 points de vie. En cas de mort, de nombreux checkpoints jalonnent les niveaux et on ne repart jamais trop loin en arrière. Elle recouvre également de la vie aux checkpoint ou en terrassant des ennemis.
Le gameplay mixant les genres se veut très plaisant et abouti. Alors oui, 4 ou 5 heures c’est peu mais pour une telle qualité et un prix très léger (moins de 20€), le contrat est pleinement rempli. Des fleurs sont également cachées et permettent une rejouabilité pour les adeptes du 100%.
Une phase de combat contre des ombres