Si Like A Dragon Gaiden propose une expérience plus réduite que ses prédécesseurs, elle n'est pas moins complète : action, RPG, mini-jeux, variété de contenus, tout y est. Les fans retrouveront leurs marques rapidement et les nouveaux venus pourront découvrir sans difficultés, même si les références sont évidemment bien mieux appréciées et comprises en ayant joué aux autres épisodes.
Les plus
Les moins
En attendant Like A Dragon : Infinite Wealth, Ryû Ga Gotoku Studion nous propose de revenir en arrière dans la chronologie pour découvrir ce qui est arrivé à Kazuma Kiryû après Yakuza 6 et avant de le retrouver aux côtés d'Ichiban dans Infinite Wealth. Voici donc Like A Dragon Gaiden : The Man who erased his Name, le nouveau chapitre dans la saga de Kazuma.
Retour d'entre les morts
Pour protéger Haruka et ses autres proches, Kazuma Kiryû décide, sur son lit d'hôpital suite aux événements finaux de Yakuza 6, de faire croire à sa mort avec le soutien de la faction Daidoji. Il se met alors à leur service sous le nom de Joryû. Et quand une opération tranquille de surveillance tourne au désastre, il se retrouve à nouveau au milieu d'une tempête dans le monde yakuza...
C'est ainsi que débute donc ce nouveau Yakuza/Like A Dragon, qui nous propose donc de retrouver à nouveau Kazuma Kiryû pour découvrir ce qu'il lui est arrivé après Yakuza 6, et en parallèle des événements du 8.
Visuellement, le jeu est une merveille, comme toujours depuis le début et encore plus depuis le 4 : les personnages sont très bien modélisés depuis leurs acteurs et la reproduction d'Osaka nous plonge directement dans l'ambiance locale, avec une reproduction quasi parfaite. On peut même parfaitement lire les marques des emballages et canettes dans les magasins tellement le détail est poussé loin.
On retrouve le même soin dans l'ambiance sonore, que ce soit avec la musique (notons d'ailleurs que la musique des combats change selon le style de combat employé) ou le doublage, où l'on retrouve Takuya Kuroda toujours aussi charismatique pour Kazuma Kiryû.
Vous aurez compris, il n'y a rien à reprocher sur la forme, mais qu'en est-il du fond et du contenu ?
Les bagarres de rue, tout un programme explosif
Yakuzas et Osaka
Si le jeu nous fait faire un passage à Yokohama comme dans Yakuza : Like A Dragon, l'essentiel nous ramène à une secteur bien connu des amateurs de la licence depuis le 2e épisode : Sôtenbori, Osaka.
Vous allez rapidement vous retrouvez embarqué dans des bagarres de rue au moindre recoin, et il ne restera plus à Kazuma qu'à montrer qu'il est encore digne de sa renommée légendaire à 51 ans. Pour cela, deux styles de jeu seront disponibles : le style Agent (disponible dès le début) et le stye Yakuza (qui se débloque un peu plus tard).
C'est relativement peu par rapport aux précédents et aux Judgment, mais ça couvre l'essentiel : le style Agent est fait de mouvements rapides, peu puissants, et avec une assez forte amplitude, alors que le style Yakuza (le style Dragon classique de Kazuma Kiryû) est un style puissant et bourrin, fait pour le un contre un ; cette différence est d'autant plus marquée en mode Rage.
Il n'y a pas grand-chose à dire au niveau des combats, la recette de base n'a pas bougé depuis le premier épisode : un style de beat them up avec une attaque normale, une attaque puissante, garde, esquive... La principale nouveauté de cet épisode vient des gadgets employés par Kazuma avec le style Agent, à savoir un grappin, des cigarettes explosives, et des chaussures propulsées.
Un joli petit arsenal pour faire face à toutes les situations, et qui pourra régulièrement vous sauver la vie.
Cela dit, vous ne vous battrez pas tout à fait seul : vous rejoindrez en effet très vite le réseau Akame, du nom de sa créatrice. Ce réseau vous permettra notamment d'obtenir des points qui seront utiles pour profiter de la boutique Akamae (et investir dedans pour des améliorations), mais aussi pour débloquer vos aptitudes, ces points étant aussi nécessaires que l'argent.
Si vous vous y prenez bien, les différentes requêtes se font assez rapidement et vous serez rarement à court de points.
Ces requêtes couvrent autant des combats que de la recherche d'objets ou d'autres choses, avec ce petit côté WTF si emblématique des quêtes annexes de la série.
Bref, vous ne manquerez jamais de choses à faire, comme toujours.
Toujours la classe
Bienvenue au Colisée !
Ceci est d'autant plus vrai que le jeu ne manque pas de contenus annexes et mini-jeux. On retrouve les cabarets (cette fois avec des hôtesses en prises de vue réelles), plusieurs anciens jeux vidéo complets via la salle d'arcade ou la Master System de la planque... Et surtout le Colisée.
Si la présence d'un Colisée est un élément classique de la série, celui-ci se situe dans un lieu au coeur de l'intrigue et, par extension, l'est aussi. Vous pourrez y gagner beaucoup d'argent et former votre équipe, le Clan Joryû, pour les combats d'équipe. Et il faudra donc y passer pour faire évoluer l'histoire, comme le reste du Château, le bateau où il est situé : c'est en effet là que les yakuzas gèrent le plus gros de leurs affaires.
Combats solos, combats d'équipe, combats spéciaux, la liste est classique et efficace, et atteindre le 100% vous demandera un certain investissement.
Si vous préférez vous concentrer sur l'histoire sans trop grinder, comptez environ une vingtaine d'heures pour venir à bout du jeu et sa poignée de chapitres.
The Man who erased his Name propose en effet une expérience complète de la saga mais de façon plus condensée, cet épisode n'ayant pas été prévu pour avoir la même démesure que le reste de la saga, il s'agit plus d'un bonus pour les fans. Quant à savoir si ça va lancer une tendance, entre lui et Assassin's Creed Mirage qui a le même genre de décalage avec le reste de la série, on verra...
Visuellement réussi
Le Dragon de Dojima règne toujours
Même si l'expérience est plus condensée que précédemment, elle reste excellente sur tous les plans et se permet d'être accessible à tous sans aucun problème. Il est cependant conseillé d'avoir joué aux précédents épisodes pour bien saisir la charge émotionnelle de l'histoire et les références, mais ce n'est absolument pas une obligation pour comprendre l'histoire développée.
On pourra éventuellement regretter l'aspect RPG plus réduit, mais cela va de pair avec le fait que cet épisode soit plus court et plus condensé. De façon générale, The Man who erased his Name est très recommandé si vous aimez les jeux d'action avec un univers vivant et bien rempli, et c'est évidemment un incontournable pour les fans de la saga.