En conclusion : Eriksholm: The Stolen Dream est une aventure réussie qui devrait plaire à tous les amateurs du genre. Son gameplay, bien qu’assez classique, se révèle très efficace. Les séquences d’infiltration sont variées avec de nombreux moments marquants. Les thèmes abordés par l’histoire sont profonds. Dommage que la trame mette autant de temps à démarrer et que le jeu manque de variété dans ses mécaniques, donnant des longueurs à certains chapitres. Ce titre reste néanmoins un très beau départ pour River End Games, qui a su créer un véritable diamant brut, appelé à être peaufiné dans de futures productions.
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Sorti le 15 juillet 2025, Eriksholm : The Stolen Dream est le premier titre développé par River End Games. Découvert lors du Summer Game Fest 2025, ce jeu place la furtivité au centre de son gameplay, avec une vue isométrique rappelant notamment la saga des Shadow Tactics. Attendu par tous les amateurs d’infiltration depuis son annonce, cette nouvelle licence a-t-elle les qualités requises pour devenir un incontournable du genre ? La rédaction vous donne son avis.
Disparition d’Herman
Vous incarnez Hanna, une jeune orpheline qui vit avec son frère Herman dans un quartier défavorisé de la ville d’Eriksholm. Du jour au lendemain, ce dernier disparaît dans des circonstances mystérieuses, tandis que toutes les forces de l’ordre de la ville se lancent à la poursuite de Hanna sans qu’elle ne comprenne pourquoi.
Forcée de fuir, elle entreprend un périple à travers la ville, déterminée à retrouver son frère pour comprendre la vérité derrière cette histoire. En parallèle, Eriksholm est secouée par de nombreux problèmes : tensions sociales, épidémie, corruption, elle semble au bord de l’implosion. Comment tout cela pourrait-il être lié ?

Les cinématiques sont magnifiques
Séquences d’infiltration au top
Vous devrez donc vous faire discret pour éviter d’être capturé. La plupart des séquences de gameplay demanderont de se déplacer d’un point A à un point B en évitant tous les ennemis à votre recherche. Il vous faudra étudier les patterns de chacun d’entre eux et observer attentivement votre environnement afin de repérer les cachettes disponibles ou les moyens de détourner leur attention.
Ces séquences sont globalement très réussies avec beaucoup de moments marquants, mais c’est surtout l’arrivée progressive de nouveaux protagonistes au fil de l’aventure qui enrichit réellement l’expérience. Vous pourrez ainsi incarner les différents membres de l’équipe à souhait. Chacun possède ses propres atouts, qu’il faudra exploiter intelligemment pour surmonter les diverses phases du jeu. Hanna, par exemple, est équipée d’une sarbacane permettant d’endormir les ennemis à distance, tandis que d’autres pourront détourner leur attention en lançant des cailloux, ou encore les neutraliser en s’approchant discrètement dans leur angle mort.
Vous devrez faire face à de nombreuses séquences exigeantes, vous demandant de changer de protagoniste avec un timing précis afin d’exécuter chaque action au bon moment. L’IA se montre redoutable et ne laisse pas de place à l’erreur : tout ennemi vous repérant, ou découvrant l’un de ses camarades à terre, entraînera immédiatement un game over. Le challenge est bien dosé, et trouver la bonne stratégie pour traverser une zone n’est pas toujours évident, ce qui rend chaque réussite d’autant plus gratifiante.
Nous regrettons toutefois que de nombreux échecs proviennent d’ennemis difficilement repérables ou d’angles de vue peu clairs. Une fonctionnalité permettant de les mettre en surbrillance, ou d’afficher leur champ de vision, aurait été un vrai plus en terme d’expérience utilisateur.
Il est également regrettable que les trois personnages jouables ne possèdent pas davantage de compétences, ce qui rend certaines phases un peu répétitives. Quelques énigmes viennent apporter un peu de variété, même si elles restent globalement anecdotiques.
Mis à part ces deux points, les séquences d’infiltration d’Eriksholm: The Stolen Dream constituent une véritable réussite.

La sarbacane, votre principal atout
Une narration en demi-teinte
L’aventure commence par une introduction réussie, qui nous attache immédiatement aux personnages principaux tout en abordant des thématiques fortes (lutte des classes, épidémie, …). Le charme de la ville opère dès les premiers instants, et l’on a aussitôt envie d’en découvrir davantage sur Eriksholm. Les personnages secondaires sont également très bien écrits dans l’ensemble. Malheureusement, le rythme est mal dosé, les premiers chapitres font peu avancer l’histoire, rendant le jeu très lent sur sa première moitié. La seconde partie parvient heureusement à rattraper ce démarrage.
Le jeu se découpe en huit chapitres pour une bonne dizaine d’heures de jeu. Sa structure est globalement linéaire, avec un seul niveau de difficulté. Vous pourrez toutefois partir à la recherche de notes disséminées dans les différents secteurs de la ville. Ces documents apportent des détails sur Eriksholm, ses habitants et leur quotidien. Cela enrichit également le scénario du jeu. Le titre ne propose pas de rejouabilité en dehors de cette exploration.

Quelques énigmes viendront varier le gameplay
Techniquement très réussi
Nous prenons plaisir à explorer les différentes zones d’Eriksholm, dont les décors variés fourmillent de détails. La direction artistique fonctionne parfaitement et évoque le style des pays nordiques du début du XXe siècle. Les jeux de lumière et d’ombre rendent très bien à l’écran.
Les cinématiques, qui quittent la vue isométrique, offrent un rendu soigné, porté par une mise en scène réussie et un doublage convaincant (en VO uniquement). Dommage qu’elles soient si peu nombreuses : elles auraient pu renforcer l’impact de certaines séquences clés. L’OST reste discrète, mais accompagne efficacement l’atmosphère du jeu.

Plusieurs séquences vraiment marquantes