Les développeurs de Destructive Creations nous transportent dans l’histoire de la Pologne et ses horreurs perpétrées par les nazis durant la seconde guerre mondiale. 63 Days à l’image de War Mongrels est un jeu remarquable qui reprend toutes les mécaniques de gameplay classiques et efficaces qui font un bon jeu d’infiltration tactique en temps réel. Alors ici, nous avons moins l’effet de surprise puisque War Mongrels reste assez frais dans nos mémoires et les développeurs n’ont pas vraiment pris trop de risques en reprenant le même lieu de conflit : la Pologne ainsi que les mêmes mécaniques de gameplay. Ceci dit, le jeu reste une pépite dans le genre et si vous avez aimé War Mongrels, il ne faut pas hésiter à vous jeter sur ce nouveau challenge car le jeu propose une difficulté accrue.
Les plus
Les moins
Le genre Stealth Strategy a de beaux jours devant lui avec l’arrivée de 63 Days au catalogue depuis le 26 septembre dernier. Nous avons pu découvrir dans le même genre en 2023 sur PS5, trois excellents jeux : Aliens Dark Descent, Shadow Gambit (la dernière production de Mimimi Games), et bien sûr War Mongrels développé par Destructive Creations, également créateur de 63 Days. Les développeurs Polonais n’en sont donc pas à leur coup d’essai et leur dernière production reprend les qualités de War Mongrels ainsi que l’histoire sur fond des horreurs de la WWII en Pologne.
On replonge dans l’enfer de la WWII
Destructive Creations nous emmenait dans War Mongrels sur le front de l’est en 1944 alors que les allemands commençaient à perdre du terrain devant la résistance mondiale. 63 Days nous amène également à l’Est mais plus particulièrement à Varsovie, en Pologne. Les habitants tentent de résister à l’occupation nazis, vous allez rencontrer deux frères qui se joignent à la résistance polonaise afin de rendre libre leur pays. A l’instar de War Mongrels, les développeurs nous proposent une histoire poignante et marquante tirée de faits réels horribles et inhumains. On a aussi de superbes séquences entre les missions pour illustrer les faits marquants évoqués dans 63 Days.
Lynx et son frère (petit jeune) vont mener des petites actions stratégiques pour diminuer les forces allemandes et rejoindre les troupes de la résistance faibles en effectifs et en matériel.
C’est au fil des six missions de l’aventure que vous découvrirez de nouveaux alliés (jouables - au nombre de trois supplémentaires et non jouables), un contenu sur le papier qui paraît léger mais ne vous y trompez pas, les missions sont longues et vraiment difficiles à boucler.
Même si l’histoire est inédite et n’utilise pas les mêmes protagonistes que War Mongrels, on regrette peut être un manque de prise de risque sur le scénario et la période des événements qui nous donne une impression de jouer à un gros DLC ou une suite de War Mongrels.
Des maps vraiment magnifiques
Une maîtrise du genre toujours bien là
Nous voici donc face à un nouveau “Commandos like” qui reprend toutes les mécaniques de gameplay du genre et surtout de War Mongrels. En effet 63 Days ne va pas surprendre les habitués et encore moins les joueurs de War Mongrels. On retrouve la gestion tactique en temps réel de plusieurs personnages jouables qui ont chacun leurs compétences, petit jeune pourra distraire l’ennemi avec une pierre et lancer son couteau (qu’il devra ramasser) pour l’éliminer, tandis que Lynx, plus bourrin, pourra étrangler, balancer de la grenade et distraire en appelant les ennemis. Les personnages jouables pourront également manipuler les armes à feu mais bien évidemment elles demeurent très bruyantes et il est préférable dans 63 Days de rester discret.
On retrouve les classiques du genre avec le cône de vision pour les ennemis, un marqueur de position pour voir si ce dernier est visible par les ennemis. Il est recommandé de cacher les corps pour éviter d’agiter les Allemands qui finissent par nous trouver (même bien cachés, on se demande quand même si l’IA n’est pas un peu cheaté car les ennemis lancent facilement une grenade bien placée).
Sans surprise on dispose d’un mode planification qui fige le temps afin de commander nos personnages plus finement et mener des attaques tactiques précises, rapides.
Si l’idée de forcer le passage vous traverse l’esprit, on retrouve le mode combat de War Mongrels qui façon Twin Stick Shooter permet de confronter l’ennemi de façon plus brutale. Cela dit ce mode est très contestable tant il est compliqué de diriger les tirs et la caméra et les ennemis sont très rapides et savent tirer d’assez loin. A utiliser donc avec modération et de façon réfléchie, en vous préparant dans un coin par exemple pour ne pas être pris en tenaille. Après ce n’est pas le but premier d’un jeu de ce genre et on peut s’en passer.
Niveau direction artistique, ici aussi les développeurs reprennent les qualités de War Mongrels, avec des cinématiques de toute beauté, des maps sur fond de villes détruites magnifiques et des jeux de lumière qui nous immergent totalement dans cet enfer. La bande son est également de qualité avec des voix Polonaises qui participent également à cette belle immersion.
Je ne vais pas aller plus loin dans mon test puisque 63 Days reprend tout le meilleur de War Mongrels, je vous incite donc à lire ou relire ce dernier.
La seule vraie différence qui m’a frappé dans 63 Days est le niveau de difficulté auquel nous sommes confrontés. L’infiltration est très délicate, les différentes actions doivent être précises pour espérer atteindre la fin des missions et ceci même avec la difficulté au minimum. Il faudra donc s’accrocher pour arriver au bout des six missions.
Destructive Creations prolonge le plaisir de War Mongrels avec 63 Days qui demeure assez similaire mais le fait tellement bien que l’intérêt est bien réel si vous aimez le genre, en tout cas je vous le conseille d’autant plus que les Stealth Strategy Games de qualité ne sortent pas tous les jours… On attend maintenant Commandos Origins de Claymore Game Studios, afin de voir leur vision du genre sur fond de WWII.
Les jeux de lumière sont très réussis