Test Indiana Jones et le Cercle Ancien : L'Ordre des Géants

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MachineGames, les créateurs des derniers (très bons) Wolfenstein, ainsi que l’éditeur Bethesda, avaient donné l’exclusivité aux joueurs XBOX, en décembre dernier, de découvrir leur nouvelle production inspirée du plus célèbre des archéologues de l’univers cinématographique : Indiana Jones (ou Indy pour les intimes). Cette sortie exclusive avait laissé une certaine frustration chez nous joueurs PlayStation, heureusement l’attente ne fut pas trop longue et c’est en avril que "Indiana Jones et le cercle ancien" débarquait sur PS5 à notre plus grande joie. Nous n’avions pas eu l’opportunité de tester le jeu à cette période et c’est avec l’arrivée du premier contenu additionnel "L’ordre des géants" que nous nous plongeons dans l’aventure, une aventure qui sent bon la nostalgie en compagnie de Harrison Ford. Si comme moi vous décrochez votre fouet sur le tard, ce test pourrait vous donner l’envie de vous procurer le jeu.

Une histoire inédite pour notre Professeur Jones

Tout d’abord, retournons nous vers le passé, dans les années 80 avec la sortie des 3 premiers films Indiana Jones signés Steven Spielberg en personne. Alors si vous n’avez pas encore vu "Les aventuriers de l’arche perdue" (1981), "Le temple maudit" (1984) et "La dernière croisade" (1989), il est grand temps de combler cette grosse lacune tant ces films sont devenus cultes. Sachez tout d’abord que le jeu de MachineGames s'inspire avec brio de l’ambiance des films.

Pour les plus jeunes qui potentiellement n’ont pas encore pu connaître l’œuvre Indiana Jones et qui découvriront ce personnage emblématique avec Indiana Jones et le cercle ancien, il faut savoir que "Indy" est un professeur d’archéologie qui parcourt le monde, entres deux cours à l’université, à la recherche de trésors anciens. L’action se déroule avant la seconde guerre mondiale (en 1936 pour le premier film), et les nazis sont également à la recherche de reliques anciennes sacrées et bien entendu de pouvoir. Les voyages de notre professeur lui feront rencontrer des personnages emblématiques (petite pensée pour Demi-Lune du Temple maudit). L’humour particulier d’Indiana Jones dans des moments parfois périlleux a clairement contribué au succès du personnage et de la licence.

Parlons maintenant du jeu de MachineGames, l’aventure que nous propose le studio est une histoire inédite qui se situe temporellement entre les événements du premier film "Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue" (situé en 1936), et le troisième film, "Indiana Jones et la dernière croisade" (situé en 1938). Une année s’est écoulée après les événements de l’arche perdue, notre célèbre archéologue s’est séparée de Marion et a repris ses activités de professeur au sein du Marshall College. On le retrouve en compagnie de Marcus (après quelques verres), Indy se retrouve nez à nez avec un homme très grand voire gigantesque, il se fait assommer et démarre son enquête pour comprendre ce que voulait cette homme, ce dernier a dérobé une statue d’un chat momifié, le voleur dans sa fuite a laissé tomber un pendentif portant le symbole des Archives Secrètes du Vatican. Il n’en faut pas plus pour Indy pour préparer sa valise, il embarque ses précieux fouet et chapeau, direction le Saint Siège !

Voici la trame de l’histoire principale qui vous emmène vivre des aventures en Italie, en Egypte, au Pérou, au Japon… toujours avec le même esprit que celui des films. Le jeu est drôle, prenant, touchant, quel plaisir de retrouver Indiana Jones. Le format jeu vidéo permet de retrouver notre Harrison Ford rajeuni, ceci peut être perturbant et rassurant à la fois puisqu’il est et restera une légende du cinéma et son rôle dans la saga Indiana Jones est tout aussi légendaire. La nostalgie est bien là, on aime ça, surtout pour la génération comme la mienne qui a profité de deux belles décennies avant l’an 2000, ou tout était découverte, moins connecté et plus simple…

Le plaisir de retrouver Indy !

Une réalisation réussie

Vous l’aurez compris, "Indiana Jones et le cercle ancien" sait d’où il vient, du Cinéma avec un grand C ! Le respect est là et l’aventure que vous vivez se déroule comme si nous étions dans un film. Pour beaucoup et surtout les fans, c’est une grande réussite. Les équipes de MachineGames parviennent à nous transporter à merveille dans cet univers, on se plait à partir à la chasse aux trésors avec le professeur Jones. Les cinématiques sont extrêmement qualitatives, les échanges avec les personnages, les énigmes sont également respectueuses de l'œuvre originale. Il vous faudra fouiner et examiner vos découvertes, utiliser votre carnet de notes et votre carte papier (qui prend une bonne partie de l’écran en marchant mais ce n’est rien, ceci colle parfaitement avec le gameplay).

Et parlons en du gameplay et surtout du choix d’incarner Indy à la première personne, au début je me suis demandé si ce n'était pas une erreur mais dès les premières minutes on se rend compte que l’immersion est carrément réussie grâce à cette vue FPS. On se plaît même à mettre des mandales aux différents ennemis, le système de combat au corps à corps, à mains nues ou avec les différents objets trouvés dans le décors, est facile à prendre en mains et les sensations à la DualSense sont vraiment très bonnes, on sent vraiment l’impact des coups portés. Parlons en d’ailleurs des objets pouvant servir d’arme, il y en a pléthore : ça va de la casserole, en passant par des instruments de musique, par une tapette à mouche … Tout peut d’ailleurs être lancé dans la tête de vos assaillants, même les éléments comestibles (faut lancer une pomme d’ailleurs, vous verrez le résultat - petit trophée). Indy pourra aussi compter sur l’utilisation d’armes à feu mais comme dans les films ce n’est pas ce qu’il préfère.
Non, le meilleur atout d’Indy reste son mythique fouet qui permet de désarmer, de faire tomber, d’attraper l’ennemi. Ce dernier sert tout au long de l’aventure pour prendre de la hauteur ou franchir certaines zones. Notre Indy prend parfois l’allure d’un Nathan Drake ou d’une Lara Croft quand il escalade et se déplace le long des parois. Mais attention, ne pensez pas jouer à Uncharted, le jeu est clairement plus orienté Aventure avec de la recherche, de la furtivité. Le jeu n’est pas fait pour les gunfights et c’est tant mieux, sinon ce serait s’écarter trop de ce qu’est Indiana Jones… Bon, après on aime sortir le revolver en face d’un gars qui court vers nous avec sa matraque et lui mettre une balle (ça rappelle une certaine scène culte dans un des films, je suis sûr vous avez la réf.).

Les énigmes font bien entendu partie intégrante du jeu, certaines sont parfois bien complexes mais avec un peu de réflexion, d’analyse du décors, les notes, on parvient toujours à progresser et j’avoue que terminer une énigme est assez satisfaisant.

Le fouet, un outil essentiel pour le professeur Jones

Une aventure techniquement réussie

On connaissait l’équipe talentueuse de MachineGames pour les derniers jeux Wolfenstein très réussis. Je trouve que l’on retrouve leur touche personnelle dans Indiana Jones, au niveau du level design, du gameplay, de la direction artistique, ce n’est que mon ressenti et pour moi c’est quelque chose de très positif. Alors évidemment Indiana Jones est bien au dessus techniquement et on sent que les développeurs ont grandi de leurs expériences passées. Evidemment je prends le train en retard et en ce mois de septembre, je pense découvrir le jeu de la meilleure des façons après une succession de correctifs. Clairement je n’ai noté aucun bug.

Graphiquement, Indiana Jones n’est peut être pas le plus beau jeu sorti à ce jour sur PS5, mais globalement c’est très réussi, aussi bien dans les environnements extérieurs que dans les endroits plus sombres du style catacombes. D’autant plus que le jeu nous fait voyager à travers le monde, ce qui permet d’offrir une variété dans les décors. Les éclairages sont absolument magnifiques, la gestion du feu m’impressionne (il faudra souvent en faire usage pour arpenter égouts ou autres zones sombres). La modélisation des personnages et notamment des visages est peut être un point perfectible, ces derniers sont parfois un peu rigides et manquent d’expressions. Ceci ne nuit en rien au jeu et au plaisir qu’il procure.

Terminons sur la partie sonore du jeu qui est clairement d’excellente qualité, et on peut dire que la voix mythique de Richard Darbois qui double Harrison Ford (et d’autres acteurs célèbres) depuis de nombreuses années y est grandement pour quelque chose (nostalgie encore). Les sons des claquements de fouets, des coups donnés, des pièges, des portes dérobées ainsi que les voix de tous les PNJ contribuent à l’immersion.

De magnifiques lieux à découvrir

L’ordre des géants

Indiana Jones et le cercle ancien s’étoffe en ce mois de septembre avec un DLC intitulé "L'ordre des géants", ce contenu additionnel donne accès à une toute nouvelle quête comprenant son nouveau lot d’énigmes. Il faut savoir que cette nouvelle quête est accessible à partir du Vatican assez rapidement dans le jeu et se greffe parfaitement dans l’histoire principale, d’ailleurs je suis tombé un peu par hasard sur le père Ricci qui est le déclencheur de cette quête. Il vous demandera de trouver un artefact ancien, notre professeur Jones se retrouvera face à une mystérieuse société secrète, sur les traces du culte de Mithra (une secte antique).
Vous explorez les rives du Tibres et les souterrains obscurs de Rome. Il faudra compter entre 4 et 5h pour boucler cette nouvelle mission, il n’y a pas de difficulté particulière pour progresser hormis peut-être une ou deux énigmes un peu plus complexes.

Au niveau du gameplay, le jeu reste fidèle à lui-même, il n’y a pas d'évolution.
Là où l’ordre des géants apportent un peu de nouveauté c’est sur son côté plus sombre, on se retrouve un peu dans l’ambiance du film "Le temple maudit" avec les disciples d’une secte un peu flippante. Je vous laisse découvrir l’intrigue par vous même ainsi que juger si vous êtes prêts à mettre 20€ pour découvrir les mystères du culte de Mithra.

Une nouveau mystère à résoudre