The Witcher. Un nom qui sonne aujourd'hui comme une légende. En adaptant les livres d'Andrzej Sapkowski, les Polonais de CD Projekt ne s'attendaient sans doute pas, en sortant le premier épisode leur série de RPG, à faire des aventures de Geralt de Riv un phénomène réunissant des millions de fidèles.
Après un premier épisode qui a fait les beaux jours du PC et dont les portages sur consoles ont été annulés et un deuxième qui a eu l'honneur de débarquer aussi sur XBox 360, Geralt débarque enfin pour la première fois chez Sony, et est clairement attendu comme le premier gros RPG occidental de la machine.
Alors, le contrat est-il rempli ? Voyons ça.
Retrouvailles sanglantes
The Witcher III débute donc alors qu'un rêve alerte Geralt et lui fait comprendre que sa pupille, la jeune Cirilla, est en danger, traquée par la Chasse Sauvage. Après avoir enfin retrouvé Yennefer de Vengerberg, il va donc se lancer à la recherche de Ciri, dans un monde ravagé par la guerre menée par l'empereur du Nilfgaard. Une quête personnelle qui mènera le Sorceleur bien loin...
On démarre donc dans la région de Blanchefleur, où Yennefer a demandé à Geralt de la retrouver. Problème : elle est introuvable. Et voilà Geralt qui va retourner la région pour y voir clair.
Disons-le, cette première partie, déjà pas mal remplie, est là pour servir de tutorial : une zone imposante mais assez limitée, un seul panneau d'affichage, et relativement peu de quêtes, tout est là pour qu'on fasse un premier tour du gameplay assez étoffé.
Et si c'est simple et rapide à maîtriser, ça n'en demeure pas moins exigeant, et saura vous mettre à l'épreuve : la mort rôde en effet à chaque pas, et il vous faudra faire preuve d'une extrême prudence. Magie et épées ne vous seront pas d'une grande aide si vous ne savez pas esquiver un peu... D'autant que vous devrez régulièrement réparer ou faire réparer votre équipement.
Jamais à court de choses à faire, ce Geralt
Alors, allons-y pour parler de l'aspect graphique et de l'univers de ce jeu : The Witcher III est le plus beau jeu de la PS4 avec The Order : 1886. Mention aux conditions climatiques fluctuantes et bien réalisées, à la vie apportée à l'univers, avec ces quelques rencontres sur les routes, les éclairs et le tonnerre en cas d'orage, les oiseaux dans le ciel, etc...
Et tout ça dans un monde semi-ouvert au superbe design qui ne cesse jamais d'étonner le joueur et de lui défoncer la rétine. Et, oui, j'ai dit semi-ouvert. Car The Witcher III n'est pas un monde ouvert à la Skyrim, par exemple.
On reprend en fait le système du deuxième épisode, en le poussant plus loin. La carte du monde est ainsi divisée en plusieurs régions, chacune étant formée d'une grande carte à parcourir, mais il est impossible de passer d'une région à l'autre simplement en parcourant la carte à pied ou à cheval. C'est en effet l'avancée du scénario qui va vous ouvrir de nouvelles régions, et vous pourrez repasser de l'une à l'autre par le voyage rapide aux poteaux indicateurs.
On attendait un "vrai" monde ouvert, c'est dommage, mais les cartes sont tellement imposantes que ce n'est finalement pas si grave, surtout qu'elles sont remplies d'événements en vrac (camps de bandits à nettoyer, nids de monstres, personnes à sauver, grottes à visiter, etc...).
Writing is life !
S'il y a bien un point sur lequel CD Projekt n'a pas de leçon à recevoir, c'est l'écriture. La trame principale est prenante et réserve son lot de surprises, mais alors, les quêtes secondaires, on trouve de tout. Mais vraiment de tout, et toujours bien écrit, parfois même avec de jolis rebondissements. On ira protéger des paysans, récupérer une poêle, on partira à la recherche d'une patrouille... Parfois, on croisera juste un petit événement sur notre route, comme ça. Ou alors, on ira répondre à une annonce d'un panneau d'affichage. Le jeu est vivant jusque dans ses quêtes, et ça manque souvent à beaucoup.
Trailer de lancementBref, le jeu est beau, complet, incroyablement long et rempli, magnifiquement écrit... Le tableau est à peine gâché par quelques bugs et le monde semi ouvert, mais à part ça, il s'agit sans conteste de la nouvelle référence du RPG occidental sur PS4 ! Alors, foncez !
Long, beau, avec une carte énorme à parcourir, et toujours un incroyable soin apporté à l\'écriture, The Witcher III fait clairement figure de référence du RPG occidental sur PS4. La barre est désormais placée haut pour BioWare, Bethesda, et tous les autres !
Les plus
Les moins