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Neocore s’est fait connaître récemment avec la franchise Van Helsing, sortie il y a quelques mois sur Playstation 4 (tests disponibles ici et ici).
Repoussé plusieurs fois pour sa venue sur consoles, Warhammer 40,000 Inquisitor Martyr débarque enfin sur la console de salon de Sony. Ce Hack & Slash vaut-il le détour ? Réponse dans ce test.
Ils sont les juges et les bourreaux
Je vais être objectif mais j’ai toujours baigné de prêt ou de loin dans l’univers de Games Workshop et plus précisément dans celui de Warhammer 40 000. Ça tombe bien puisque que Warhammer 40,000 Inquisitor Martyr s’intéresse aux inquisiteurs de cet univers futuriste. Fidèles protecteurs de l’Humanité, les inquisiteurs œuvrent en secret. Ils enquêtent et éradiquent tout ennemi de l’Empereur. Ici, le périple prend place dans le secteur de Caligari infesté de troupes du Chaos. Un mystérieux signal est émis de ce secteur et le joueur doit en trouver la source. Il s’avère que ce signal provient d’un monastère-forteresse, le Martyr, qui a l’air abandonné mais on s’aperçoit rapidement qu’il n’en ait nullement question. L’Event Horizon est de retour ?
Le tank, la belle et le magicien
Le joueur a le choix entre trois classes assez différentes et offrant des petites spécificités très intéressantes.
Le Croisé, la première classe proposée, est adepte du combat au corps à corps. Disposant d’armures énergétiques et maniant les armes lourdes : lance-missile, lance flamme et autres armes à fort dégâts. Chaque classe dispose d’une ressource propre et le Croisé utilise la concentration pour manipuler son équipement. Elle se recharge au cours du temps.
L’Assassin est le seul inquisiteur de sexe féminin. Elle utilise l’adrénaline pour utiliser ses compétences d’armure et les armes exotiques. Cette adrénaline se recharge en tuant les ennemis. Elle peut réaliser des roulades grâce au bouton . Elle excelle dans le maniement des fusils de précisions et lames de culte. Elle est un bon compromis entre combat à distance et au corps à corps.
Enfin, la troisième est dernière classe : le psyker, le magicien de la bande. Il affectionne les pouvoirs psychiques divers et variés. Seul ombre au tableau, ça jauge de ressource à lui ne doit pas trop monter. Il s’agit de points de surchauffe Warp. Le Warp est une dimension parallèle d’où proviennent les créatures du chaos. En se servant de ses pouvoirs psychiques, le psyker peut créer involontairement des anomalies de Warp. Ces anomalies blessent et peuvent même tuer le personnage. Les armes de force permettent de réduire cette jauge.
En début de partie, il est demandé de choisir sa classe et la carrière qu’on souhaite. Chaque classe propose donc trois sous classes mais ce choix est purement cosmétique. En effet, par exemple, l’Assassin propose les carrières d’infiltrée, exterminatrice ou sniper. Il ne s’agit là que d’un choix sur les armes et armures du départ. On pourra très bien s’équiper de l’équipement d’une autre carrière par la suite.
Passé ce petit subterfuge, les trois classes sont assez différentes mais complémentaires par le biais des armes et compétences réservées. Deux ou trois classes supplémentaires auraient été un véritable plus.
Un gameplay proposant de bonnes surprises
Le Hack & Slash est très bien représenté avec Warhammer 40,000 Inquisitor Martyr et occupera les fans sur plusieurs dizaines d’heures. Petite variation avec des jeux comme Diablo III, les compétences d’attaque ne sont pas liées à la classe mais aux armes qu’utilise l’inquisiteur. Il est possible de mixer deux armes à une main ou de conserver une arme à deux mains. Il y a quatre compétences par set d’armes et les touches , , et permettent de les exécuter. Elles nécessitent un rechargement plus ou moins long. Certaines armes utilisent des munitions (illimitées) mais il est nécessaire de recharger (avec la touche ) alors que pour d’autres, il faudra gérer la surchauffe de l’arme. La touche permet de passer d’un set au second, très intéressant pour alterner par exemple entre corps à corps et tir à distance.
La touche R permet de zoomer et de réaliser des rotations de caméra. La touche L permet de sélectionner un ennemi mais la chose peut être ardue. Il arrive qu’on vise un ennemi à l’arrière d’une nuée alors qu’on aurait préféré le premier. Pire la touche qui déclenche une des compétences de l’arme et également utilisée pour les objectifs : il arrive que le jeu soit focuser sur un ennemi ou objet hors champ alors que l’objectif est à nos pieds. La touche entoure un ennemi d’une aura bleue et le “lock”.
La touche permet de lancer une grenade ou d’activer un bouclier temporaire. Ces équipements sont bien sûr limités et il faudra les recharger grâce aux coffres d’armements. Même chose pour les inoculateurs qu’on active via la touche , les potions du futur qu’on peut composer avec plusieurs ingrédients : rendre un pourcentage de PV pendant plusieurs secondes, augmenter les dégats critiques, … Il est possible de mettre quatre ingrédients sur l’inoculateur. Un facteur de gameplay a bien surveillé c’est la jauge de répression.
Englobant la barre de vie en bas à gauche, elle dispose de trois niveaux : vert, jaune et rouge. En jaune et rouge, le personnage peut subir des pénalités : KO, étourdissement, choc, gel, … Autants d’éléments qui pimentent la partie. Pour recouvrer un niveau normal, la couverture est primordiale. En pressant , l’inquisiteur ira se mettre à couvert derrière un élément du décor. Les chefs ennemis ont également cette barre de répression.
Enfin en pressant + , on active la compétence de l’armure. Elles sont relativement variées : créer des doubles, ralentir le temps dans une zone, ... Hormis ces petits problèmes de gameplay, le jeu reste toujours prenant pour les fans de Hack & Slash et de l’univers de Warhammer 40k.
Le martyr, le vaisseau au coeur de l'aventure
Une progression longue et du loot
Notre inquisiteur dispose d’un niveau qui augmentera au fur et à mesure du jeu. Le niveau max actuel est fixé à 50 mais on ne doute pas que celui-ci évoluera au fil des mises à jour. Chaque niveau débloque des points de compétences à répartir dans les divers arbres disponibles immédiatement ou à débloquer : combat à distance, combat rapproché, exécution, déplacement, défense, … Ce sont autant d’attributs qui permettent de modifier les statistiques de notre héros : augmenter ses PV, la chance de faire des coups critiques, …
Le jeu propose également des actions héroïques, il s’agit ni plus ni moins que des défis : tuer 50 ennemis à couverts, transpercer 10 ennemis, … A la clé, des récompenses.
Qui dit Hack & Slash dit loot et Warhammer 40 000 Inquisitor Marty ne déroge pas à la règle. Le jeu propose quatre types de raretés : marron pour le commun, vert pour le rare, bleu pour le maître et rouge pour la relique. Les ennemis lâchent des armes et autres joyeusetés, les coffres en contiennent et à chaque fin de mission, une lootbox vous attend également. Chaque arme, équipement, pièces d’armure dispose d’un niveau de puissance. Votre niveau de puissance pour le personnage est la somme de tous ces éléments. Il influence les missions disponibles dans le secteur de Caligari. En effet, chaque mission dispose d’un niveau. S’il est proche de votre niveau de puissance, il y a peu ou pas de malus. Si le niveau de la mission est très élevé alors vous ferez moins de dégâts et vous en subirez plus. Le loot s'observe via l’inventaire mais uniquement entre deux missions, c’est le sujet qui fâche. Pourquoi ne pas pouvoir changer son matos en pleine mission !
Tout se fait via le pont de commandement de son vaisseau. Tous les PNJ sont concentrés dans cette pièce. On a le Capitaine Ragna Van Wunter chez qui on peut vendre ou acheter du matériel, le Magos Biologis Metrodora Thelema pour modifier son inoculateur, Omicron Arkh pour le crafting (créer des équipements,disponibles et débloquer grâce aux plans ramassés dans les missions, changer son apparence), …
Le joueur doit aussi répartir des points d’attributs dans des compétences de classes : +10 pour l’esquive, 25% de dégâts à distance, …
Un ennemi du Chaos bien corriace
Un univers bien fourni
Le secteur de Caligari se décompose en plusieurs sous secteurs qui eux même se décomposent en systèmes, planètes, … Une carte spatiale avec différents niveaux de zooms permet de naviguer dans le secteur.
Les missions de campagne se mêlent aux autres missions. Le pont de commandement propose également les missions de tarots.
Pour ces dernières, en plus des crédits de Caligari, il est nécessaire de disposer d’assez de “Destin”. Le Destin est une ressource premium spéciale qu’on gagne en finissant certaines missions et directives. Enfin, la gloire est calculée chaque semaine. En finissant des missions, la jauge de gloire se remplit et les paliers débloquent du stuff de plus en plus intéressant.
Warhammer 40 000 Inquisitor Martyr peut se jouer à plusieurs. Il est possible de jouer à quatre en coopération et d’écumer les niveaux. Neocore a également pensé à la coopération sur la même console. Jouable uniquement à deux, le second joueur choisit un inquisiteur parmi neuf profils. Mais ce personnage n’évolue pas, ne se sauvegarde pas et il ne peut pas jouer aux missions de campagne. C’est bien dommage. Il y a également du Player vs Player (PvP).
Warhammer 40 000 Inquisitor Martyr propose également une gestion de clan. Se prénommant la Cabale, on crée un groupe spéciale d’inquisiteur. La Cabale dispose d’un arbre de Cabale unique (bonus passif dans le jeu comme 5% d'expérience en plus si on joue en équipe). Les actions comptent pour le clan et il monte de rang. Une bonne initiative ! Les missions sont assez prenantes pendant les premières heures de jeux : exploration, nettoyer une zone, escorter un PNJ, rattraper un fugitif, détruire les systèmes DCA, défendre une zone en la protégeant avec des mines et tourelles, … Mais comme la plupart des Hack & Slash une certaine répétitivité s’installe au bout de quelques heures.
L'assassin, tueuse de prêt et de loin !
Un jeu détaillé mais limité technologiquement
Le jeu pullule de détails en tout genre faisant référence à l’univers de Warhammer. Chaque mission est très bien détaillée. Les niveaux sont variés tantôt dans d’immenses vaisseaux, tantôt sur des bases orbitales, sur des planètes enneigées, … L'architecture gothique, les immenses statues à l'effigie de space marines sont autant d'éléments renforçant l'esprit de la franchise.
Neocore a vraiment bien oeuvré sur le respect de la licence.
Le jeu est entièrement traduit en français mais certains textes ont été oubliés. Le jeu offre le mode vidéo sur Playstation 4 Pro : 1080p pour le mode équilibré et 1440p pour celui qualité. Le jeu est détaillé et propose de beaux effets : lance-flammes, destruction des ennemis, …
Mais il s'avère n’être pas d'une fluidité optimale et des baisses de framerate peuvent avoir lieu.
Les chargements sont assez longs et il faut être connecté en permanence. Certains bugs comme les pertes de son ont disparu avec le patch Day One. Le jeu reste tout à fait jouable mais sur une Playstation 4 Pro, on est en droit d’avoir une meilleure optimisation.
Le jeu propose de beaux effets malgré les chutes de framerate à certains moments
Warhammer 40,000 Inquisitor Martyr n’est certes pas sans défauts mais il possède également de nombreuses forces. L’univers déjà, très bonne retranscription de celui de Warhammer 40k. Les missions sont variées, les trois classes sont réussies. La durée de vie est également très correcte et la gestion de la Cabale une bonne idée. Si vous êtes fans de l’univers de Warhammer 40k et/ou du Hack & Slash, vous devriez y trouver votre compte.
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